Le président Alpha Condé a tiré sur les ONG et accusé le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, sans le citer, de promouvoir la violence lors des marches de l’opposition en Guinée.
Dans son entretien avec la presse sénégalaise, le président Alpha Condé a décoché des flèches assassines contre les ONG qui ont fustigé le comportement illégal des forces de l’ordre lors des manifestations de l’opposition. « La Guinée ne fonctionne pas en fonction de ce que pense telle ONG ou telle autre…ils sont libres de penser ce qu’ils veulent. J’ai été élu par le peuple de Guinée, je suis responsable devant le peuple », a d’emblée lancé le chef de l’État Guinéen.Il enchaîne et accuse les ONG de faire montre de parti pris, car selon lui, ces dernières ménagent les casseurs de l’opposition. « Mais ceux qui critiquent les forces de l’ordre, s’ils sont honnêtes, pourquoi ils ne vont pas jusqu’au bout. Est-ce que lorsque des gens manifestent au Sénégal, ils viennent avec des frondes, des coupe-coupe, des lance-pierres ? Est-ce que vous avez ce qu’on appelle section cailloux ? Donc, quand des gens qui manifestent viennent avec des fusils de chasse, viennent avec des frondes, vous voulez que les forces de l’ordre se croisent les bras ? Ça me fait rire, cette organisation, parce qu’elle parle des forces de l’ordre, mais ne parle pas des manifestants qui utilisent de la violence contre les forces de l’ordre. Le droit de manifester est un droit fondamental, mais lorsque les manifestants se mettent à casser des véhicules, à casser les maisons, à prendre les téléphones des passants, vous voulez que les forces de l’ordre se croisent les bras ? », vitupère Alpha Condé qui indexe indirectement Cellou Dalein Diallo et sa formation politique dont fait partie la Section Cailloux.
De toute façon, le président Condé ne compte pas se laisser dicter sa conduite par les ONG. « Ce qu’ils veulent, sincèrement, ce n’est pas mon problème. Ce n’est pas eux qui vont me dire ce que j’ai à faire, c’est le peuple de Guinée qui me dira… J’ai des comptes à rendre au peuple guinéen, au peuple africain, pas à ces ONG », se barricade le chef de l’État guinéen, demandant dans la foulée, à ces donneurs de leçon de balayer devant leur porte…