vendredi, mars 29, 2024

Vol de bétail et coupe de bois : ça ruine l’économie de la Casamance

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La situation économique de la Casamance, dans une zone de turbulences,  ce premier trimestre de 2019. Le sud du pays est frappé de plein fouet par la recrudescence du vol de bétail dans le balantacounda et la coupe abusive de bois au niveau des forêts du Fouladou-Pakao. Regard sur  deux phénomènes qui sont en train de  ruiner  cette partie sud du pays.

« Avec la levée du moratoire en Gambie sur l’interdiction de l’exportation du bois vers l’extérieur de janvier à mars, nous avons constaté la reprise des activités en force des trafiquants dans la région », a fait savoir l’Inspecteur Régional des Eaux et Forêt de Kolda. C’est par ces mots que le lieutenant colonel Babacar Dione a expliqué la recrudescence de la coupe illicite du bois le long de la frontière avec la Gambie. Toutefois du côté des bérets verts,  « la tolérance zéro » reste de mise. Ce qui se traduit sur le terrain par des arrestations et des saisies importantes pendant cette même période. La preuve ? « 111 billions, 119 charrettes, 43 chevaux, 98 ânes, 2 tronçonneuses, 2 scies passe-partout, 2 haches et 2 motos » ont été  saisies au mois de février dernier, a informé l’IREF de Kolda. S’y ajoute « 20 personnes arrêtées » qui sont  confiées par la suite  au Procureur de la République près le tribunal de Kolda.

Goudomp : Encore le vol de bétail…

Dans le Balantacounda, le long de la frontière, c’est le vol de bétail qui a repris de plus belle. Ce mois de mars, Safane et Simbandi  dans le département de Goudomp avaient reçu la visite des bandits armés. Et l’attitude  des populations face à ces attaques,  atteste à suffisance qu’elles n’entendent plus se laisser faire et qu’il y a un parfum de représailles. En tout cas, les comités de vigilance mis place ont repris service, renseigne-t-on. Et le mot d’ordre, selon certaines indiscrétions, c’est  combattre à tout prix ce phénomène. D’ailleurs la réaction du maire de Simbandi Balante, semble confirmer cette option.

« Les populations vont se défendre désormais à leur manière. Nous avons alerté depuis sur les cas de vol de bétail dans la zone, mais jusqu’à présent, le phénomène perdure », a laissé entendre Kalbert Mané.  Il ajoute : « Pourtant, les autorités compétentes notamment le sous-préfet de Djibanar sont informées. Si elles ne prennent le taureau par les cornes, l’irréparable risque de se produire. Tant les populations sont prêtes à y laisser leur vie chaque fois que des cas de vols de bétail surgissent. Car, le phénomène à presque trop duré ».

En vérité et ce n’est même pas un secret. «  Dent pour dent, œil pour œil »,  c’est la décision prise par ces comités de vigilance. Donc, il n’est pas exclu de voir des actions de représailles au cas où ce phénomène persisterait. Il y a urgence à trouver une solution.

La carte diplomatique ?

Pour bon nombre d’observateurs, il nous faut jouer la carte diplomatie avec nos voisins que sont la Gambie et la Guinée Bissau pour trouver des solutions durables à ces préoccupations. A les en croire, des solutions concertées avec ces pays où ces ennemis de la nature et ces coupeurs de bois conduisent leur butin  s’impose.

ismaila.mansaly@koldanews.com

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