Ibrahima Badiane, président de l’association des producteurs du bassin arachidier milite pour une réforme de la campagne de commercialisation qui permettrait aux producteurs de connaître « dès le mois de juin » le prix d’achat de l’arachide au producteur.
« Seuls les producteurs restent jusqu’à un mois de l’ouverture de la campagne de commercialisation pour connaître le prix du kilogramme d’arachide proposé par les autorités », a-t-il déploré.
- Badiane, s’entretenant avec l’antenne de Kaolack de la radio privée Sud-Fm, souligne que « ce prix au producteur doit être fixé dès le mois de juin aux concernés qui doivent par ailleurs disposer dès le mois de mai » des semences et autres intrants nécessaires à une bonne campagne agricole.
« Au même moment, tout l’argent nécessaire pour le financement de la campagne doit être disponible et sécurisé afin d’éviter aux producteurs de vivre le phénomène des bons impayés », a ajouté le président de l’association des producteurs du bassin arachidier.
Parlant de l’implication d’acheteurs étrangers dans la campagne de commercialisation, il estime que « c’est une bonne chose car les huiliers locaux ne disposent pas toujours des financements nécessaires pour acheter toute la production » locale.
Il juge que « ces derniers qui ont beaucoup acheté de graines d’arachide, ont permis à cette campagne de commercialisation qui tire vers sa fin à bien se dérouler à l’exception des couacs notés au début ».
Avec le retard enregistré dans la fixation du prix au producteur, des producteurs n’ont pas résisté à la tentative de « bazarder » leur récolte dans les marchés hebdomadaires pour régler « des problèmes urgents », a signalé M. Badiane, notant qu’avec l’implication de « tous les acteurs cette situation a été vite dépassée ».
Ibrahima Badiane plaide également pour une diminution de 40 francs CFA de la taxe appliquée sur le prix de l’arachide à l’exportation.
« Actuellement, pratiquement tous les producteurs ont vendu leurs graines et seuls ceux qui avaient stocké des arachides dans leurs magasins sont en train d’alimenter les huileries », a-t-il indiqué.
APS