« Le public est là, nous avons enregistré par nos compteurs attachés à nos portiques de sécurité en l’espace de deux heures plus de 512 personnes », a rapporté le ministre de la Culture Abdou Latifa Coulibaly.
Des propos qui témoignent que e Musée des civilisations noires (MCN) de Dakar, ouvert gratuitement au public mercredi après-midi a drainé un monde fou composé pour la plupart des Sénégalais mais aussi des visiteurs d’autres nationalités africaines et même des Occidentaux.
Avec cette ouverture, le public pourra ainsi visiter l’exposition inaugurale de 1300 pièces intitulée « Civilisations africaines : création continue de l’humanité ».
Ceux qui ont déjà visité l’exposition dont l’entrée est gratuite jusqu’au 1er février prochain, ont pour la plupart jugé le contenu « formidable et intéressant ».
Amadou Ndao par exemple, trouvé dans la salle dédiée aux « Appropriations africaines des religions abrahamiques », a profité de cette période de gratuité pour visiter le Musée des civilisations noires qui, dit-il, « est magnifique ».
E Hadji Ndiogou Mbaye, autre visiteur de nationalité sénégalaise, remercie lui les trois présidents sénégalais qui ont contribué à la réalisation de ce musée, d’avoir « offert une chance pareille aux Sénégalais ».
Il a cité « Léopold Sédar Senghor qui avait ses idées, Me Abdoulaye Wade est venu les concrétiser et Macky Sall qui les a achevées ». « Tout le monde y trouve son profit », jusqu’aux élèves et étudiants qui « feront de belles découvertes dans cet espace rare en Afrique », a poursuivi ce visiteur, qui n’a semble-t-il pas fini d’être émerveillé.
Pour lui, « ce Musée nous apprend quelque chose que l’on ignorait, que l’on entendait et que l’on découvre ici. C’est un plaisir ».
Assane Aw, professeur d’éducation artistique se réjouit également du fait que le Musée des civilisations noires permet une appropriation de l’histoire du continent africain et de sa diaspora. Il ajoute cependant que pour davantage réconcilier l’Afrique et son histoire à travers principalement les jeunes, le musée doit faire œuvre de pédagogie.
De l’avis de l’étudiant congolais Chérubin Nina, la « richesse artistique d’une grande valeur culturelle et religieuse » représentée par le Musée des civilisations noires « vient dans un contexte où l’Afrique se réapproprie son histoire ».
« Tous les dirigeants africains doivent s’inspirer du Sénégal pour créer de tels espaces afin de répondre à ceux qui disent que l’Afrique ne peut pas accueillir ses biens culturels pillés », souligne-t-il.
Juan Zaragoza, un ressortissant espagnol vivant en Belgique qui est actuellement en vacances au Sénégal, a relevé le mélange de tradition et de modernité caractérisant selon lui le Musée des civilisations noires.
Deux jeunes femmes Islandaises rencontrées à la salle de « L’Afrique maintenant », qui met en exergue la création africaine contemporaine, ont de leur côté fait part de leur joie de visiter le contenu de cette exposition.
Pour le ministre de la Culture Abdou Latifa Coulibaly, « le défi reste le maintien de cet engouement dans l’avenir. Il faut travailler pour que cela continue dans le futur, parce que c’est en travaillant, en restituant la philosophie de base du musée qu’on y arrivera », a-t-il indiqué.
APS