samedi, avril 20, 2024

Demande de protection rapprochée : Aly Ngouille NDIAYE freine Ousmane SONKO   

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 Après le meurtre de sa militante Mariama Sagna à Keur Massar, précédé d’une descente chez sa famille par des gendarmes, le candidat déclaré Ousmane Sonko a sollicité de l’Etat une protection personnelle. Mais, par correspondance, le ministre de l’Intérieur lui a opposé un niet catégorique, motivant sa décision par le fait que le demandeur n’est pas encore officiellement déclaré candidat par le Conseil constitutionnel, mais aussi par l’égalité des citoyens devant la loi.

Ayant le vent en poupe, le candidat déclaré de Pastef-Les Patriotes semblerait confondre vitesse et précipitation. A preuve, sa demande de protection rapprochée adressée au ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye. Lequel lui a opposé un niet diplomatique, dans une correspondance. Dans une lettre-réponse dont Walf Quotidien a reçu copie, le premier flic le renvoie à la loi constitutionnelle qui, en ses articles 30 et L121, dispose que, «au plus tard 35 jours avant le scrutin, le Conseil constitutionnel procède à la publication de la liste des candidats». Ce que le demandeur n’est pas encore, du moins officiellement». Par conséquent, «je suis au regret de vous annoncer qu’une telle demande ne saurait être satisfaite à l’état actuel du processus électoral, au risque de créer une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi». Une façon, sans doute de lui dire que la police à mieux que ça à faire, même si les populations se plaignent de l’insécurité grandissante avec les nombreux cas de meurtres notés dans le pays ces dernières semaines. Mais, Aly Ngouille Ndiaye semble s’être fourvoyé dans sa réponse en invoquant la publication de la liste des candidats appelés à se positionner sur la ligne de départ. Car, même les candidats à la présidentielle du 24 février 2019 n’ont pas officiellement droit à une sécurité. Macky Sall en avait bénéficié en 2012 lorsqu’il s’était qualifié pour le second tour de la Présidentielle par le gentlemen’s agreement de Wade. Ce qui est tout à fait normal puisqu’il était potentiellement président de la République, par la volonté des électeurs. De plus, Amath Dansokho, simple citoyen, en avait bénéficié sous Wade quand il avait senti sa sécurité menacée.

Le député-candidat de Pastef-Les patriotes, qui commence à enregistrer un fort capital sympathie et qui cristallise les attaques féroces des tenants du pouvoir comme Moustapha Cissé Lô, avait motivé sa requête par la menace qui pèse sur son intégrité physique avec l’enchaînement d’événements troublants pour lui, comme la «descente des éléments de la section de recherche» jusqu’à son domicile familial pour «demander des fiches de parrainage du candidat de Pastef».

Dans ce contexte préélectoral où les candidats à la candidature font fureur, accorder une sécurité individuelle à l’un d’eux, fut-il vu comme un favori, ouvrirait la jarre à pandore pour les flics. En effet, avec l’inflation des déclarations de candidatures qui a presque dépassé plus d’une centaine, devoir accorder une protection à chacun mettrait les agents de la sécurité dans un spleen. Pis, de nombreux chefs de parti «cabine-téléphonique» profiteraient de cette brèche pour demander à être sous bonne garde, avec gyrophare certainement. Et cela sera intenable pour les forces de sécurité dont un grand nombre serait aux ordres d’une pognée de citoyens privilégiés.

Après lui avoir rappelé, par sa presse, sa violence verbale, avec son bavardage maladroit sur d’anciens gérants de l’Etat qui devraient être «fusillés», Ousmane Sonko va ainsi devoir se débrouiller seul comme tous les autres. Mais cela, pendant que le fils de qui on sait se promène dans les pizzerias avec une garde rapprochée. Avec Walf

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