jeudi, avril 25, 2024

Macky Sall foudroyé par les diplômés sans-emplois

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Le Sénégal est paralysé par des mouvements d’humeur. Les derniers à se faire entendre sont les diplômés sans-emplois tirent à boulets rouge sur Macky Sall. En effet, la situation des sortants de Fastef a fait sortir le Regroupement des diplômés sans-emplois du Sénégal (Rdse) de ses gonds. Face à la presse vendredi 5 octobre 2018, ses membres exigent l’affectation de ces sortants de la promotion de 2013.

La politique de l’emploi et de la réinsertion des jeunes élaborée, depuis l’accession au pouvoir du président de Macky Sall, en 2012, n’a pas atteint les résultats escomptés. C’est du moins l’avis des diplômés sans emplois qui dépeint un tableau sombre. En point de presse hier, pour réclamer l’insertion des sortants de la Faculté des sciences et techniques de l’éducation et de la formation (Fastef), ces derniers ont déploré le mutisme des autorités.

«Le contexte de la rentrée scolaire justifie cette sortie par laquelle le regroupement entend interpeller les autorités sur l’impératif de recruter les diplômés de la Fastef. Les besoins de l’école sénégalaise en formateurs sont à la fois réels, évidents et surtout urgents. Nous déplorons l’attitude du gouvernement qui pêche toujours à placer cette question dans son bon ordre de priorité», se désole Oumar Sow, président de la commission scientifique du Rdses.

Saisissant le contexte socio-politique pour mettre en évidence ce qu’il dénomme «la lancinante et cruciale question de l’emploi notamment du chômage des jeunes diplômés sénégalais», Oumar Sow déclare que leur regroupement reste fidèle à son objectif de promouvoir l’accès des diplômés sénégalais à un emploi décent. Le Rdses dénonce les recrutements népotistes et clientélistes non conformes aux exigences d’efficacité car nous avons constaté que les plus diplômés sont laissés en rade au profit des jeunes affiliés au pouvoir, selon lui.

«Au nombre de nos revendications figure la poursuite des recrutements d’enseignants dans les meilleurs délais pour pourvoir aux postes manquants conformément aux besoins exprimés par l’école. Nous continuons de réclamer les recrutements de 1 709 emplois restants des 3 584 annoncés par le Directeur de la Fonction publique dans un communiqué de juin 2015», exige, le porte-parole du jour. Issus de la promotion 2013, ces «Fastefiens» avaient subi la formation payante source de leurs problèmes.

Les chômeurs n’ont pas seulement déploré la situation des sortants de la Fastef. Ils ont aussi attaqué le faible quota du concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration (Ena) ouvert, il n’y a pas longtemps. «Nous interpellons aussi sur la faiblesse des recrutements annoncés au concours de l’Ena Session 2018», signale Oumar Sow. Selon lui, certains critères d’éligibilité brandis pour certains concours ne leur semblent plus pertinents.

Par exemple, soutiennent-ils, l’âge pour celui de l’Ena, la taille pour le concours de la Police, le nombre de cartouche, etc. peuvent porter préjudice à des milliers de candidats en les éliminant de compétitions où ils auraient pu faire démonstration de toutes leurs aptitudes intellectuelles. «Les examens et concours donnant accès à ces professions ne sont pas régulièrement organisés. Et cette irrégularité est la cause de la disqualification de nombreux diplômés à certains concours et examens. La limitation d’âge ne nous semble dès lors plus pertinente», soutient-il.

Estimant que la recrudescence de l’émigration clandestine est le meilleur indicateur de l’échec de la politique d’emploi de l’actuel gouvernement en dépit de la création d’un ministère spécialement dédié à l’Emploi et à l’Insertion professionnelle. «Cet échec se traduit également par la situation d’extrême vulnérabilité à laquelle certains diplômés sont exposés. Les jeunes travaillant dans les centres d’appel, de même que ceux qui sont au service de certaines multinationales, sont surexploités par leurs employeurs».

Walfquotidien

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