samedi, avril 20, 2024

Les «Solutions» de Sonko pour le développement du Sénégal en direction de la présidentielle de 2019

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C’est désormais officiel. Ousmane Sonko, le leader de la formation politique Pastef a présenté dimanche 16 septembre 2018 son livre programme intitulé «Solutions». Treize chapitres dans lesquels, il fait un diagnostic de la situation du pays et formule des propositions «pour sortir le Sénégal de la tyrannie du système politique en vigueur depuis les Indépendances».

L’esplanade de la place de L’obélisque a refusé du monde, hier, lors de la présentation du livre programme « Solutions ». Son auteur, Ousmane Sonko, qui a déclaré officiellement sa candidature à la fin de la cérémonie, dit vouloir changer radicalement la manière de faire de la politique au Sénégal. Mieux, qu’il gagne ou qu’il perde à la fin, l’essentiel pour lui, est de marquer l’histoire du pays, de faire en sorte que les Sénégalais reconnaissent que Pastef a su replacer au cœur de l’action politique le débat d’idées, la qualité du discours, la droiture et l’éthique, le don de soi pour la patrie. C’est pourquoi, selon le leader de Pastef, depuis leur début en politique, il y a quatre ans, ils ont passé une bonne partie de leur temps à dénoncer les tares du système. «Certains même ont pensé que nous étions juste des lanceurs d’alerte», a-t-il soutenu. Non sans indiquer qu’on est arrivé, aujourd’hui, à l’heure des propositions. «Nous ne faisons pas comme la plupart des acteurs politiques qui attendent à quelques mois des élections pour aller voir un cabinet ou un intellectuel afin que celui-ci lui fasse une profession de foi ou un programme. Ce livre, on l’a écrit en deux mois en se basant sur nos convictions politiques», a expliqué le Président de Pastef. Dans les 13 chapitres de l’ouvrage, Ousmane Sonko fait d’abord un diagnostic profond du système de l’Indépendance à nos jours et parle entre autres : de la conviction en soi, de son modèle de développement et économique basé sur l’industrialisation et le soutien du sous-secteur, comment mettre en pratique sa théorie et dans quel type d’Etat, quel secteur privé pour la réussite de ce programme, quel citoyen pour le Sénégal, comment financer son programme, quelle école publique doit-on avoir au Sénégal, la protection des Sénégalais et la réduction des inégalités, sécuriser le Sénégal et les Sénégalais, sa politique sous régionale en tant que panafricain,…

Limiter le pouvoir du chef de l’Etat, supprimer les fonds politiques, appel à candidature pour les hauts emplois…

Revenant en détail sur certains points de son livre programme, Ousmane Sonko estime qu’il faut limiter les pouvoirs du président de la République. Il explique : « J’ai vu le Président Macky Sall danser l’autre jour. Mais je suis convaincu qu’il a du mal à dormir la nuit parce qu’il ne résiste pas à la charge qu’on pèse sur lui. Nous proposons de diminuer les pouvoirs du chef de l’Etat ; mais surtout renforcer les contrepouvoirs. Que l’Assemblée nationale joue son rôle de vote des lois et de contrôle de l’action du gouvernement. Si le Parlement jouait son rôle, il aurait mis en branle une Commission d’enquête parlementaire, suite aux scandales notés sur le pétrole et le gaz. Il faudra aussi renforcer le pouvoir judicaire. Faire de sorte que le président de la République et son ministre de la Justice ne siègent plus au Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Réformer le CSM et instaurer une Cour constitutionnelle au sommet.» A côté de la responsabilité pénale éventuelle du chef de l’Etat pour haute trahison, Ousmane Sonko propose la responsabilité politique du président de la République. « On va mettre ça dans la Constitution. Comme ça, on pourra engager sa responsabilité s’il signe des choses qu’il ne devrait pas signer ou gère très mal un dossier comme cela a été le cas avec les ressources pétrolières et gazières. Dans ces cas on va engager sa responsabilité », a-t-il soutenu. Ousmane Sonko veut aussi qu’on élimine les fonds politiques qui sont des fonds de corruption politique avec lesquels on achète les soutiens politiques. «Ces fonds seront remplacés par les fonds secrets. Ces derniers sont des dépenses sensibles qu’on ne peut écrire dans le budget. Il s’agit de fonds comme ceux destinés à l’espionnage par exemple. Ils seront votés à l’Assemblée nationale et seront ensuite contrôlés. J’ai fait la proposition selon laquelle il faut établir une Commission mixte composée de deux députés de l’opposition et deux députés de la majorité et présidée par le président de la Cour des Comptes qui prête serment, pour vérifier la régularité des dépenses faites de ces fonds. » Le leader de Pastef et candidat à la présidentielle de 2019 pense également qu’il faut limiter le pouvoir de nomination du chef de l’Etat. Ainsi, il estime que le pouvoir de nomination doit être encadré pour tous les hauts emplois qu’il s’agit de Directeur ou de Directeur général. Faire de sorte que ces postes soient octroyés suite à un appel à candidatures avec un comité chargé de recevoir les candidatures et de proposer au président de la République un nombre limité (trois) de profils en fonction de critères basés sur l’éthique, la compétence, l’ancienneté, … Il appartiendra, dit-il, d’en choisir un parmi les profils qui lui sont présentés.

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