La mini-laiterie de Medina El Hadji promet un bel avenir à la cité religieuse.
La retraite de Sékou Baldé, un natif de Médina El Hadji n’est pas du tout repos.Retourné au bercail, cet ingénieur agronome s’active dans l’agropastoralisme. Une façon pour lui de poursuivre son combat pour le développement local ; mais aussi et surtout, d’indiquer la voie à suivre aux jeunes qui sont souvent tentés de faire des voyages risqués à la recherche d’un avenir meilleur.
Dans son Médina El Hadji natal, cet agent de développement a mis en place une unité de transformation de lait avec l’appui de l’ONG AVSF (Agronomes et Vétérinaires Sans Frontières) en 2016. Depuis cette année, « les populations de la commune de Medina El Hadji et environs, parviennent à consommer du lait de qualité et bénéficient par la même occasion d’un complément nutritionnel, à tout moment », se félicite-t-il.
A en croire Sékou Baldé, « au moins 40 litres de lait sont transformés ici par jour. Le lait provient d’une dizaine de villages de la commune et même de la Guinée Bissau où nous avons aussi des clients ». Côté recettes, l’ingénieur ne se plaint pas trop, « nous gagnons entre 300 000 et 400 000F par mois et nous parvenons à faire face à toutes les charges liées au fonctionnement de cette unité
La production laitière souffre du manque d’aliment de bétail…
La production laitière est quasiment nulle à partir du mois d’avril. La raison, précise Sékou Baldé, à cette période l’aliment devient rare dans les pâturages. C’est pourquoi, les éleveurs émettent le souhait que cette épineuse question soit résolue par les autorités de tutelle afin que ces acteurs de l’élevage, puissent disposer pendant cette période de dèche de l’aliment de bétail, a fait savoir M Baldé. Non sans signaler que depuis deux ans, les éleveurs du Fouladou n’arrivent plus à acheter les graines de coton alors que, dit-il, « paradoxalement une importante quantité de ces graines distribuées ailleurs dans le pays provient de Kolda ». Ce n’est pas tout. Ce manque d’aliment de bétail occasionne aussi des pertes au niveau du cheptel. Il arrive que des sujets tombent par épuisement sans pouvoir se relever par la suite, faute de nourriture, a-t-il déploré.
Une kyrielle de besoins à satisfaire pour améliorer la capacité de production de cette unité
L’ambition de Sékou Baldé, c’est de parvenir à augmenter considérablement la production laitière puisque la demande reste encore forte. « Nous vendons tous les jours. Lors des fêtes nous sommes obligés d’ouvrir pour servir nos clients jusqu’à tard dans la nuit. Certains d’entre eux viennent des villages environnants », a-t-il expliqué. C’est pourquoi, « nos besoins tournent autour de la logistique pour pouvoir collecter et vendre du lait en profondeur, d’un testeur pour vérifier la qualité du lait collecté ; mais aussi d’un grand fourneau et d’une marmite ainsi que des bassines » entre autres, a-t-il listé.
ismaila.mansaly@koldanews.com