Enjeux de la Finale de la Ligue des Champions 2018 à quelques semaines du Mondial 2018

C’est connu le Football, au de-là du sport et du business, est devenu un enjeu géopolitique, culturel et même religieux.

D’année en année le business prend le dessus à entendre les sommes faramineuses de transfère de footballeurs.

Pour l’illustrer en bref, selon le site spécialisé Transfertmarket, aux 8ème de finale retour de la Ligue des Champions du 06 mars 2018 qui avait opposé le Paris Saint Germain au Real Madrid, on estimait, sur la pelouse, le 11 de départ du Real Madrid à 563 millions d’euros et celui du PSG à 500 millions d’euros.

Dans ce même business les Clubs et même les grandes instances du football mondial se sucrent des droits TV pendant les grands évènements comme la Ligue des Champions et la Coupe du Monde vu la grande audience télévisuelle.

La Coupe du Monde 2014 au Brésil confirme que le football est et reste le sport le plus populaire au monde avec, au total une audience de 3,2 milliards de téléspectateurs à domicile.

La Finale de la Ligue des Champions du 26 mai dernier, à elle seule, a réuni 3,75 millions de téléspectateurs sur la Chaine C8.

Quant aux enjeux géopolitiques, c’est connu depuis les années 30, que les Nazis, Fascistes et communistes se sont toujours servi du football pour faire leur propagande.

Encore et encore des états en profitent.

Et heureusement que le ballon rond soit aussi facteur de « diplomatie sur pelouse verte ». On se souvient encore du match Etats Unis / Iran au Stade Gerland de Lyon à l’occasion du mondial France 98.

Et qui sait ce que nous réserve la Coupe du Monde Russie 2018 avec d’éventuels et probables matchs entre la Russie et l’Angleterre et entre l’Arabie Saudite et l’Iran après les matchs de poules ?

Et les enjeux culturels voire religieux?

Dans ce registre l’Afrique et l’Amérique latine figurent en bonne place.

Combien d’africains et de Latinos nous régalent avec leurs pas de danses et avec leurs prières sur les pelouses européennes et mondiales pour célébrer leurs buts?

On se souvient des pas de danses de « Makossa » du vieux lion indomptable Roger Milla à la Coupe du Monde  Italie 1990.

Que dire de la célèbre danse africaine « Fimbu » et de la Samba brésilienne sur les pelouses?

En ce qui concerne la religion à travers les prières, plusieurs joueurs font, soit le signe de la croix ou tendent les mains vers le ciel avant leur entrée sur la pelouse.

En Angleterre, Liverpool et ses deux stars Salah-Mané célèbrent parfois leurs buts en se prosternant front sur la pelouse en signe de prière chez les musulmans.

Toujours sur le registre religion, selon Miqdaad Versi, le secrétaire général du Conseil Musulman de Grande-Bretagne, qui déclare dans le New York Times du 23 mai dernier, je le cite:  » Salah est quelqu’un qui incarne les valeurs de l’Islam…Il n’est pas la solution de l’Islamophobie, mais il peut jouer un rôle majeur. »

Donc on peut dire sans se tromper que le football est devenu est un facteur de cohésion sociale et religieuse.

Quels enseignements tirés de la Finale de la Ligue des Champions 2018, un évènement précurseur de la coupe du monde Russie 2018?

A mon avis la finale de la Ligue des Champions du 26 mai 2018 à Kiev, opposant le Real Madrid au Reds de Liverpool n’a pas fini de révélé ses secrets.

En amont la désignation par l’Uefa, du célèbre arbitre serbe de 45 ans par ses bavures, Milorad Mazic, comme arbitre de la Finale du 26 mai, a fait frémir plus d’un.

Ce dernier est bien connu pour avoir été désigné pire arbitre du Mondial Brésil 2014.

On se souvient encore du match Argentine – Iran du 21 juin 2014 à l’Estádio Minerão de Belo Horizonte.

Un match pendant lequel Zabaleta fauche Ashkan Dejagah dans la surface de réparation, sans coup de siflet de Mazic alors que le score était nul et vierge.

Après un match épique pour l’Albiceleste c’est son Messi qui la sauve en marquant le but de la victoire dans le temps additionnel (90 + 1′). Et après ce match Milorad Mazic n’arbitra plus jusqu’à la fin de cette coupe du monde.

Son choix au siflet de la Finale de la Ligue des Champions 2018 a suscité beaucoup de questionnements.

Des questionnements bien fondés quand on se réfère à un fait marquant et décisif de cette finale: la sortie sur blessure de la Star Egyptienne de Liverpool Mohamed Salah.

Tous les amateurs du ballon rond ont vu à la 25ème minute de jeu l’action de Sergio Ramos qui a tiré volontairement le bras de Salah jusqu’à retomber sur lui sans aucun coup de sifflet de l’arbitre, tel un sort déjà ficelé.

Le même Ramos, sur un duel à la 49e minute, donne un coup de coude à Loris Karius dans la tempe gauche là aussi sans être inquiété.

Il a, à maintes reprises chercher à provoquer le footballeur Sénégalais de Liverpool sans succès.

Un autre fait et non des moindres, à la 84ème minute, alors que l’espoir était encore permis pour la paire africaine de Liverpool de remonter le score, Loris commet l’irréparable en laissant glisser le ballon entre ses mains, sur une frappe de 30mètres de Gareth Bale.

Une action que je trouve très louche après avoir vu et revu les images et en tant qu’ancien gardien de but amateur.

En réfléchissant sur l’écosystème actuel du football européen et mondial, deux africains, à savoir Mohamed Salah et Sadio Mané, du même clup Liverpool, sont entrain de devenir les dignes maitres du football pour ne pas dire les futures héritiers de l’Argentin Lionel Messi et du Portugais Cristiano Ronaldo.

Il ne s’agit pas d’une prédication mais de perspective prometteuse.

Voir ses deux africains gagner la Ligue des Champions à trois semaines de l’ouverture de la Coupe du Monde à laquelle ils prendront part serait beaucoup trop pour le moral des mondialistes africains.

Ce faisant tous les moyens sont bons pour casser cette dynamique.

C’est connu il existe une mafia indescriptible dans la sphère du football mondial.

Salah et Mané doivent vite oublier ce qui s’est passé le 26 mai à Kiev pour mieux se concentrer pour la Coupe du Monde.

Ils sont indéniablement les meilleurs cette saison et leur avenir est plus que prometteur.

Le problème majeur de l’Afrique dans son management des grands rendez-vous reste la gestion du mental, du psychique et du psychologique.

On porte le fardeau de la victoire en oubliant le jeu alors qu’on ne peut gagner sans jouer et bien jouer.

Le trop de folklore dans les délégations africaines détourne de l’objectif principal.

Voilà la réponse à celles et à ceux qui reprochent aux joueurs professionnels africains d’être plus performants en club qu’en équipe nationale. L’environnement est tout autre.

Le continent a le potentiel qu’il faut il reste à se concentrer pour l’essentiel.

Nos vœux accompagnent les cinq dignes représentants du Continent de Mandela à la Coupe du Monde Russie 2018 qui s’ouvre dans dix jours.

Croyons en nous et que rien ne nous détourne de l’objectif.

Vive le football africain, vive les Lions du Sénégal.

Alpha Sadou GANO

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