Les étudiants furieux ont attaqué, mardi 15 mai 2018, après l’annonce du décès de Fallou Sène à l’UGB, les locaux du bureau régional de l’IPRES qui ont été complètement saccagé à Ziguinchor, nécessitant une descente de la mission de la Direction générale de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) ce vendredi 18 mai dans la région du sud du Sénégal pour évaluer les dégâts.
« Plusieurs vitres sont cassées. La façade extérieure est endommagée. Heureusement, il n’y pas de dégâts humains parce que le site est souvent fréquenté par des personnes âgées », a expliqué Babacar Diouf, directeur des agences et bureaux régionaux de l’Ipres.
A la tête d’une délégation composée notamment du directeur du patrimoine et de la logistique de l’IPRESS, M. Diouf a rencontré les autorités administratives et les responsables de la sécurité publique de la région.
« Nous avons commis un huissier qui se chargera de nous faire un procès-verbal d’ici ce soir pour évaluer l’ampleur des dégâts. En venant ici, nous avons comme mission principale de constater et ensuite, de retourner à Dakar pour rendre compte à la Direction générale », a poursuivi Babacar Diouf.
Le directeur des agences et bureaux régionaux de l’IPRESS dit ne pas « écarter la possibilité de tenter une action judiciaire pour une réparation ». Il a insisté sur la nécessité de renforcer le dispositif de sécurité au niveau de l’agence régionale de Ziguinchor.
« La sécurité publique est du ressort exclusif de l’Etat. Nous avons échangé avec les autorités administratives de la région dans ce sens. Mais à notre niveau, nous allons renforcer notre dispositif interne », a promis le responsable des agences et bureaux régionaux de l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal.
Maodo Diallo, président régional de l’Association générale des allocataires des régimes de retraite, et Serigne Cissé, président local de l’Association des retraités du Sénégal, ont été impliqués dans cette mission d’évaluation des dégâts.
En présence d’autres retraités, ils ont dénoncé « le saccage » des locaux de l’IPRES et appelé les jeunes « à plus de responsabilité et de retenue quand ils manifestent ».
« L’Ipres est une structure publique qui appartient aux grands-parents, aux pères et aux mamans des étudiants. Quand nous étions jeunes, nous appartenions à des mouvements sociaux beaucoup plus denses, mais jamais nous n’avons cassé des biens publics dans nos manifestations », a réagi Maodo Diallo, président régional de l’une des associations des retraités.
APS