lundi, décembre 9, 2024

Exploitation pétrolière : Le Sénégal et la Gambie dans le collimateur d’ENI

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La visite récente du directeur général du géant pétrolier italien à Dakar ravive les spéculations sur la volonté d’ENI de devenir une partie prenante majeure dans l’exploitation du pétrole sénégalais et gambien.

Le Président du Sénégal Macky Sall a accueilli à Dakar cette semaine Claudio Descalzi le directeur général d’ENI. Cette visite alimente la spéculation généralisée que ENI chercherait à participer à l’exploitation pétrolière en Gambie et au Sénégal.

L’entrée en jeu d’ENI au Sénégal pourrait suivre celle de TOTAL le géant français, bien que sa ferme participation dans l’affaire n’ait pas encore été finalisée.

Descalzi a salué les efforts du gouvernement pour imposer la transparence dans le secteur des industries extractives et a souligné son désir «de participer à la réalisation du potentiel du Sénégal» dans le contexte d’un environnement commercial attractif.

Entretien avec M. Claudio Descalzi PDG ENI

Le Président de la Républiue s’est entretenu avec M. Claudio Descalzi, PDG d’ENI. Cette société italienne d’hydrocarbures salue la transparence qui accompagne l’exploitation et l’environnement des affaires. Elle souhaite participer à la transformation du potentiel sénégalais et envisage aussi d’investir dans les énergies renouvelables. (http://www.presidence.sn/actualites/entretien-avec-m-claudio-descalzi-pdg-eni_1245) 

Bien que le Sénégal soit le point de mire actuel d’ENI, la société est également considérée comme faisant du lobbying pour l’accès à la superficie de la Gambie voisine.

Entre-temps, les gouvernements des deux pays tentent de trouver la meilleure façon de défendre leurs décisions respectives de révoquer le titre de la superficie estimée attribuée à African Petroleum Corporation Limited (APCL).

La présence controversée de l’actionnaire d’APCL Frank Timis a découragé plusieurs prétendants autrement tenté d’entrer dans la « sénégambienne profonde », mais une série de développements récents peuvent changer la donne.

Quelques jours seulement après son départ de Paris, Betto Seraglini a été recruté par APCL, Sarella Investments, le véhicule de capitaux propres contrôlé par Timis, qui a vendu une tranche importante des actions d’APCL, réduisant ses capitaux propres à moins de 10%.

Si APCL retirait maintenant sa plainte devant un tribunal de Paris sur la réaffectation du bloc Rufsique offshore Deep (Rod) au Sénégal, la stigmatisation pourrait être levée, ce qui permettrait à de nouveaux prétendants d’entrer dans l’ensemble du portefeuille APCL. Le gouvernement sénégalais peut alors reconnaître le titre d’APCL au sud de la Casamance au large du Sénégal, en accordant une prolongation, tout en tentant d’accorder un degré de considération à APCL pour la renonciation à l’opérateur de Rod.

Selon des rapports locaux, un compromis pourrait impliquer la APCL d’une prolongation à Casamance, tout en conservant 5% de Rod, avec PETROSEN appartenant à l’État également sur 5% et en gardant les 90%.

Le gouvernement gambien accorde également la priorité à la résolution des procédures arbitrales engagées par APCL sur la révocation du titre aux blocs A1 et A4.

Largement inspiré de l’article de Barry Morgan (upstreamonline.com)

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