39 villages de l’agglomération de Kaël accusent le régime Sall de les avoir oubliés. Telle est l’accusation des jeunes, femmes et personnes du troisième âge provenant de ces localités qui composent l’agglomération. Tous ont arpenté vendredi 11 mai 2018 les ruelles sablonneuses de la commune de Kaël pour dénoncer leurs conditions difficiles de vie. Arborant des brassards rouges, les populations ont listé leurs doléances estimant que le régime en place ne leur accorde aucune forme d’attention.
« Nous en avons marre de vivoter alors que des centaines de milliards sont chaque jour dépensés dans des futilités. Regardez notre école qui n’est même pas en mesure de disposer du minimum de logistique. Elle est sans mur de clôture, elle manque de classes, elle ne dispose pas de bloc administratif. Le seul forage dont nous disposons dans notre contrée, construit sous Senghor, est en panne. Les femmes de Sam Thialé parcourent des kilomètres pour avoir de l’eau. Beaucoup de villages ne sont connectés ni au réseau hydraulique ni au réseau électrique. La seule route disponible est cahoteuse. Le chômage est le mal le mieux partagé chez les jeunes. »
Ibrahima Kâ, conseiller communal de la Jeunesse, de déplorer aussi le comportement de l’autorité administrative. « Le sous-préfet est un absentéiste par excellence. Il refuse de résider en continu ici, prétextant que son logement est habité par des souris et des serpents. Notre poste de santé ne dispose pas de personnel soignant qualifié et suffisant. »
Kaël, visiblement, en colère, menace de se faire entendre en 2019.
DakarActu