vendredi, avril 19, 2024

Moussa Baldé, Dg Sodagri : « Le stratagème politique de l’opposition est voué à l’échec »

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Le projet de loi sur le parrainage a installé une vive tension entre le pouvoir et l’opposition qui compte manifester devant l’Assemblée nationale ce jeudi. Le coordonnateur du Réseau des universitaires républicains (Rur), Président du Conseil départemental de Kolda et Directeur général de la Sodagri, donne son avis sur la question.

Le projet de loi sur le parrainage sera soumis au vote jeudi prochain. Quelle opinion avez-vous sur cette réforme ?

Notre société évolue. Et régulièrement, nous devons adapter, sans toucher aux fondamentaux, notre démocratie à la réalité sociale et démographique du pays. Sous Senghor nous avions connu la limitation des partis et pourtant c’était déjà énorme si on se met dans le contexte d’une Afrique fraîchement décolonisée en proie aux coups d’Etats. Diouf, sous une forte pression populaire, a dû passer à une vitesse supérieure en instaurant le multipartisme intégral. Aujourd’hui en 2018, le Sénégal se retrouve avec plus de 300 partis. La réforme proposée vise à éviter de faire de l’élection présidentielle une foire où tout citoyen qui veut se faire une publicité peut le faire aux frais du contribuable sénégalais. La caution financière exigée ne couvre même pas le dixième du coût réel par candidat à la présidentielle. Lors des élections locales de 2014, un parti allié a voulu présenter une liste dans une commune du département de Kolda où il se targuait d’être plus fort que l’Apr. Jusqu’au dernier jour de dépôt, à minuit, ce parti légalement constitué n’avait pas assez de militants pour remplir la liste des suppléants. Par conséquent la liste n’a pas pu être déposée. Pourtant aujourd’hui ce parti peut investir moyennant juste une caution financière un candidat à la présidentielle. Cela pose problème. Je considère donc que l’instauration d’une caution citoyenne est devenue une nécessité si on ne veut pas plomber notre démocratie.

L’opposition estime que le parrainage est un outil pour le chef de l’Etat pour pouvoir éliminer des candidatures. Cet argument est-il solide ?

L’opposition brandit cet argument sans jamais apporter une seule preuve sur la possibilité pour le Président d’éliminer des candidats. C’est un projet de loi qui lorsqu’il sera voté s’appliquera avec la même rigueur à tous les candidats. L’Etat doit juste veiller à ce que la loi s’applique de manière transparente sans contestation possible. Le Président Macky Sall a dit qu’il est ouvert pour discuter de cette question avec l’opposition et la société civile. Dans un pays où on peut connaitre les résultats d’une présidentielle en moins d’une semaine, on devrait pouvoir travailler sans problème sur au plus un quart de l’électorat à supposer que nous ayons autour de 25 candidats à la candidature.
Vos adversaires politiques sont en ordre de bataille…

Je dis que c’est un stratagème politique voué à l’échec. En effet, certains pros de la vie politique veulent rejouer le scénario du 23 juin. Ils oublient que pour la plupart ils étaient acteurs mais du coté des méchants pour parler comme au cinéma. Ils veulent surtout éviter un débat sur les sujets essentiels de notre vie économique et sociale pour faire des procès d’intention au Président Macky Sall. Les Sénégalais, Dieu merci, sont plus matures que la plupart de leurs dirigeants politiques ; donc je n’ai aucun doute qu’ils savent où se trouvent le bien et le mal.

Quel est votre avis sur la crise scolaire et quelle solution préconisez-vous ?

Permettez-moi d’abord de féliciter le chef de l’Etat et ses gouvernements respectifs pour les efforts sans précédents consentis depuis 2012 pour stabiliser l’espace scolaire et universitaire de notre pays qui est dans une crise endémique depuis les années 88. Pour ce qui est de l’enseignement supérieur, l’histoire retiendra que c’est sous Macky Sall que la hantise de la retraite va définitivement disparaitre du sommeil des responsables du Saes et des professeurs et chercheurs de nos universités. Si on rajoute à cela la réforme des grades qui était également une revendication vielle de plus de 15 ans, je pense qu’on peut raisonnablement espérer une paix durable dans nos universités publiques. Pour ce qui est du primaire et du moyen et secondaire, j’appelle les enseignants à ne pas sombrer dans une surenchère qui ne sera profitable à personne. 25 000 francs c’est une augmentation de presque 50% sur l’indemnité de logement. Je pense que dans la vie d’un salarié ce n’est pas fréquent d’avoir une telle augmentation. Donc j’appelle les syndicats à reprendre le chemin des classes pour l’intérêt de l’école sénégalaise et de notre pays.

Source :seneweb

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