« En Guinée, on peut parler de 4 à 5 clubs phares qui tirent les autres vers l’excellence, contrairement au Sénégal où chaque année un club différent peut gagner le championnat », a fait observer l’ancien entraîneur de Teungueth FC dans un entretien.
Le technicien sénégalais, Moustapha Seck, croit dure comme fer que le football local guinéen, qui cherche à résorber son déficit en infrastructures, est en train d’avancer à grands pas dans le sillage des quatre à cinq clubs lui servant de locomotive.
« Ce nivellement des valeurs dans notre pays reste un handicap dans un championnat », a expliqué Moustapha Seck, recruté il y a un peu plus de deux mois par le Soumba FC, un club de la Ligue 2 guinéenne et ancien entraîneur de la sélection locale du Sénégal. A l’en croire, le football guinéen profite de ses clubs-phares que sont le Horoya AC, l’AS Kaloum, le Hafia mais aussi le club de Kamsar, pour créer « une émulation ».
Moustapha Seck dont le club est leader de la Ligue 2 à six journées de la fin, estime que « le grand handicap » du football guinéen tient au « manque criard » d’infrastructures.
« Mais des efforts sont en train d’être faits dans ce sens, sans compter la volonté des autorités du football guinéen de faire jouer davantage les petites catégories », a noté le technicien, disant être venu en Guinée pour s’enrichir d’une nouvelle expérience.
« Je suis en Guinée pour une nouvelle expérience mais surtout pour mieux apprendre d’autres cultures dans le domaine du football », a déclaré Moustapha Seck, soulignant que dans ce pays voisin, les techniciens prônent un football offensif.
« Cela rend les rencontres attrayantes, ce qui n’est pas toujours le cas au Sénégal », a-t-il soutenu, convaincu que son expérience guinéenne devrait lui permettre de progresser
Selon lui, une autre « grande différence » entre les championnats sénégalais et guinéen réside dans le fait que les présidents des clubs guinéens « n’hésitent pas quand il s’agit de renforcer leurs équipes ».
« Quand ils décident de mettre sur pied un club de dimension continentale, ils déboursent sans compter en allant prendre les meilleurs joueurs au pays et dans la sous-région », a-t-il indiqué.
De plus en plus, les responsables de clubs guinéens « sont prêts à mettre les moyens pour aller à la quête des techniciens », a indiqué Moustapha Seck.
APS