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Tambacounda : éducation des filles et capital humain au menu d’un panel

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La célébration de la Journée internationale de la femme, jeudi 8 mars 2018, à Tambacounda au Foyer des jeunes filles de la commune qui héberge une centaine de jeunes lycéennes et collégiennes issues des zones rurales de la région est axée autour d’un panel axé sur l’éducation des filles et du développement du capital humain.

Au cours de cette rencontre qui a pour thème « L’éducation des jeunes filles, comme condition au développement du capital humain », la proviseure du Lycée Mame Cheikh Mbaye, Rose Malick Ngom a eu l’honneur d’animer ce panel.

La chef d’établissement a souligné le caractère fondamental de l’éducation pour la jeune fille. Elle doit, a-t-elle noté, commencer en milieu familial, pour se poursuivre à l’école. La femme, quelle que soit son statut, a deux fonctions, professionnelle et familiale, malgré tout le discours véhiculé sur les droits des femmes, a souligné la conférencière.

Des femmes modèles de réussite économique et professionnelle, dont des responsables d’ONG, des directrices d’école, opératrices économiques, ont aussi transmis aux pensionnaires du centre, des leçons de vie tirées de leur propre expérience, pour leur baliser le chemin.

« C’était une occasion pour leur dire que c’est possible et que vous êtes des filles aujourd’hui, mais des femmes leaders de demain », a dit Maïmouna Bâ Sow, directrice du Foyer des jeunes filles « Kinkéliba » qui compte 103 pensionnaires.

Cette structure d’accueil qui héberge des élèves de la sixième à la terminale, vise, selon elle, à « contribuer à la promotion de l’éducation des jeunes filles, particulièrement en milieu rural ». Les filles originaires des quatre départements, sont de toutes les ethnies, religions et cultures de la région, relève la directrice, spécialiste du genre, qui décrit le foyer comme une « famille multiculturelle ». Il leur est inculqué « l’enracinement dans leur culture et l’ouverture », explique-t-elle.

L’objectif de ce centre est d’aider les jeunes filles issues du milieu rural, et confrontées à des difficultés d’hébergement à Tambacounda, en les nourrissant et logeant. Elles bénéficient d’autres services, comme des soins de santé prodigués par une infirmerie et des cours de renforcement, grâce aux interventions de 15 professeurs, a expliqué le président de l’Association des parents d’élèves du foyer, Adama Ndao. Les jeunes filles y ont aussi droit à des causeries sur les compétences de vie courante, pour acquérir et un savoir-faire et un savoir-être.

Fruit d’une demande formulée par les villages de la zone des bananeraies, cette structure d’hébergement a été par la suite ouverte à toutes les élèves issues des villages de la région. Les bénéficiaires sont choisis sur la base de critères d’ordre social, géographique, de performance scolaire et d’ancienneté, a ajouté M. Ndao.

Le Foyer est piloté par un consortium d’ONG, composé de l’ONG Kinkéliba qui a construit le foyer, d’Enda Sahel Graf et de l’ONG américaine Korsa, qui offre « 90% du budget annuel d’environ 100 millions », selon la directrice. L’établissement d’accueil compte aussi en partie sur les contributions des parents d’élèves, à hauteur de 8.000 francs CFA par mois.

Le foyer avait fermé ses portes, suite à des difficultés de gestion, avant d’être confié de manière transitoire à l’Inspection d’Académie. Depuis deux ans qu’il a été repris par une fédération d’ONG, il n’y a eu aucune rupture, rassure le responsable des parents d’élèves.

APS

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