La Coalition des Organisations en Synergie pour la Défense de l’Education Publique COSYDEP a organisé ce vendredi 2 mars un atelier de partage des principaux résultats du rapport alternatif de suivi citoyen sur l’état de mise en œuvre des recommandations issues des Assises Nationales de l’Education et de la Formation (ANEF) à Kolda.
Cet atelier du COSYDEP organisé sous forme de conférence publique révèle , pour l’essentiel, que les conclusions issues de ces assises nationales qui ont mobilisé plus de 2000 personnes et plus d’un demi milliard de l’argent du contribuable, il y a de cela quatre ans, dorment encore dans les tiroirs. A en croire le coordonnateur régional de la COSYDEP Kolda, «jusqu’au mois de février 2016, seuls 12 % des recommandations sont appliquées». Bara Tall de poursuivre dans la foulée que cela ne devrait vraiment pas être le cas puisque ces recommandations comportent d’ « importantes directives présidentielles qui pourraient nous faire éviter la zone de turbulences que le système éducatif est en train de traverser en ce moment avec ces grèves récurrentes ».
Saloum Sonko, un syndicaliste qui a pris part à cette conférence embouche la même trompette. Ila surtout déploré que la non application des conclusions des assises fait que « nos universités continuent à produire des handicapés manuels » . Ces « handicapés manuels » qui peinent à être insérés dans le marché du travail. « Il y a inadéquation entre la formation donnée dans nos écoles et les réalités du marché du travail », a-t-il relevé avec force. D’où son appel à l’Etat de rectifier le tir.
Pour le patron de la COSYDEP, « l’Etat n’avance par rapport à la mise en œuvre des recommandations ». « Il doit faire des efforts pour appliquer les recommandations des assises nationales de l’éducation et de la formation » qui ont coûté beaucoup d’argent et de l’énergie, a martelé Bara Tall.
ismaila.mansaly@koldanews.com