vendredi, avril 19, 2024

Projet d’exploitation du zircon à Ziguinchor : Ces polémiques sur le minerais en 2017

Ne ratez pas!

Le projet d’exploitation du zircon dans le Niafrang (Bignona, sud) par la compagnie australienne Astron a suscité beaucoup de débats au cours de l’année finissante, plongeant cette partie de la Casamance dans une grande polémique.
Le Sénégal renferme dans sa partie sud d’importantes ressources minières dont la plus connue pour l’instant demeure le zircon, découvert dans la zone de Niafrang, dans le département de Bignona. L’exploitation de ce minerai a été confiée par l’Etat à la compagnie australienne Astron.

D’après l’étude environnementale dont copie a été transmise à l’APS, le site se situe sur un espace dunaire de six kilomètres englobant une superficie de 180 hectares. Un gisement de 4,5 millions de tonnes a été prospecté.

Mais ce projet d’exploitation s’est heurté à un refus d’une partie de la population du Niafrang et de certains cadres de la zone. Un comité de lutte contre l’exploitation de ce minerai a été monté. Ce « front du non » a multiplié les sorties médiatiques et les manifestations de protestation pour appeler l’Etat à « résilier le contrat avec Astron, pour éviter la disparition d’une quarantaine de villages protégés par une dune naturelle ».

Le projet prévoit la protection du cordon de mangroves, des rizières et de la nappe, ainsi qu’un fonds social de 240 000 dollars par an et des infrastructures socio-économiques de base, a assuré Ibrahima Diaw, directeur du cabinet auteur de l’étude sur l’évaluation environnementale.

« Il y a beaucoup de bruit sur le projet d’exploitation du zircon dans le Niafrang. Il y en a même qui prédisent un scandale environnemental si le zircon venait d’être exploité. Il n’en est rien du tout. Tout a été étudié. Le rapport environnemental a été validé par l’Etat avant [sa signature] avec Astron », a expliqué M. Diaw, directeur de Harmony Group, chargé de la mise en œuvre de l’étude d’impact environnemental du projet.

Plusieurs médiateurs et des structures de facilitation ont appelé les uns et les autres à « dépassionner » le débat sur le zircon en privilégiant l’intérêt des populations.

Le Groupe de réflexion pour la paix en Casamance (GRPC) dirigé par l’ancien ministre d’Etat Robert Sagna s’est beaucoup impliqué durant l’année 2017 avec plusieurs missions de facilitation jusque dans les bases des rebelles en Casamance, pour que « le débat sur le zircon ne remette pas en cause cette forte accalmie notée dans le sud du pays ».

APS

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Articles récents

L’Onu appelle à démanteler les réseaux de trafic de drogue au Sahel

L'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) appelle à prendre des mesures "urgentes" pour démanteler...

Notre sélection pour vous