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Le président Akinwumi Adesina à Niamey : « La BAD est aux côtés du Niger pour accélérer son développement »

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Niamey, le 27 septembre 2017 – Arrivé mardi 26 septembre 2017 à Niamey pour une visite officielle de deux jours au Niger, le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, a aussitôt eu un entretien avec le chef de l’État, Mahamadou Issoufou.

Au cours de cette entrevue, les deux dirigeants ont souligné la parfaite adéquation entre les priorités du pays hôte et celle du Groupe de la BAD, définies dans les High 5s.

« Nous avons lancé l’initiative “les Nigériens nourrissent les Nigériens” » qui a pour ambition de réduire la pauvreté – essentiellement rurale et féminine – à 31 % et de permettre l’éradication totale de la faim au Niger d’ici à 2021 »,  a déclaré le président nigérien.

«Pour ce faire, a-t-il poursuivi, nous mettons l’accent sur l’irrigation et la maîtrise des eaux avec l’appui de la BAD, notre Banque, celle avec laquelle nous partageons la même vision ».
Le président Mahamadou Issoufou a également plaidé pour que la BAD renforce son appui dans les secteurs-clés de l’énergie et de l’agriculture, souhaitant qu’une attention toute particulière soit accordée au domaine de  l’eau qui a besoin de davantage de financements, selon lui.

Akinwumi Adesina s’est, quant à lui, appesanti sur les priorités de la coopération bilatérale entre la BAD et le Niger lors d’une  réunion avec le Premier ministre Brigi Rafini, la ministre du Plan Aïchatou Kané Boulama, par ailleurs gouverneur de la BAD pour le Niger, ainsi que plusieurs autres ministres en charge de départements sectoriels.

« Je suis persuadé que la construction du barrage de Kandadji, un des projets que nous finançons ici au Niger, permettra à votre pays de relever les défis agricoles et énergétiques, a-t-il déclaré aux membres du gouvernement. En effet, sa construction achevée,  le barrage de Kandadji produira 1,5 milliard m3,  125 MW et permettra de disposer d’environ 45 000 hectares de terres irriguées ».
Le président de la BAD l’a assuré : la transformation de l’agriculture nigérienne aura des retombées positives sur la stabilisation macroéconomique du pays, sur la réduction de la pauvreté, notamment en zone rurale où elle est très élevée, ainsi que sur l’amélioration du taux de scolarité, notamment le maintien des filles à l’école.
« Le développement du secteur de l’énergie est primordial pour un changement profond et durable du pays et son industrialisation, a insisté le président Adesina. Le “hors-réseau” constitue la meilleure solution en l’état actuel des choses. La BAD va mobiliser les ressources nécessaires pour éclairer le Niger et l’alimenter en énergie avec la collaboration du secteur privé. Je reste convaincu que l’accès à l’électricité est une condition sine qua non du développement ».

« Nous sommes ensemble », a déclaré en réponse le Premier ministre nigérien Brifi Rafini.
Puis,  le chef du gouvernement nigérien d’ajouter : « Avec l’ouverture prochaine du bureau de la BAD au Niger, nous avons l’assurance d’une collaboration encore plus forte et d’une évolution qualitative dans nos relations bilatérales ».

Figure également au programme de la visite du président de la BAD un déplacement au Centre national des énergies solaires (CNES),  dont la Banque devrait prochainement renforcer les capacités. Ainsi qu’au Centre incubateur des PME au Niger (CIPMEN), qui accompagne les jeunes entreprises des secteurs des technologies de l’information et de la communication, des énergies renouvelables, de l’environnement et de l’agrobusiness. Le CIPMEN soutient aussi des porteurs de projets lors des phases de création, de développement et de croissance.
« Je suis impressionné par tant d’idées provenant de jeunes Nigériens qui créent et tirent leurs sources de revenus de leur environnement. Nous devons les accompagner et les soutenir,  car l’avenir des jeunes Africains est ici, en Afrique »,  a martelé le président de la BAD.

Le portefeuille de la Banque au Niger couvre l’agriculture, l’énergie, l’éducation et la formation, l’accès à l’eau et à l’assainissement et les infrastructures. L’allocation destinée au pays au titre du Fonds africain de développement  (FAD) a été revue à la hausse avec le FAD-14 pour atteindre près de 250 millions de dollars EU.

Active au Niger depuis le 17 décembre 1970, la  Banque africaine de développement y  déploie une coopération dense et diversifiée, qui représentait 1,4 milliard de dollars EU d’engagement cumulés au 31 août 2017, soit près de 800 milliards de FCFA. Le développement rural est l’une des priorités, à travers, notamment, le soutien à la construction du barrage de Kandadji sur le fleuve Niger et à l’initiative “les Nigériens nourrissent les Nigériens” (3N).

Le portefeuille actif de la Banque au Niger compte quinze projets, pour un total de 510 millions de dollars EU, ainsi répartis : 44 % en faveur du développement rural, 20 % dans les transports, 14 % d’opérations multi-sectorielles, 12 % dans le secteur de l’eau et de l’assainissement et 10 % dans le secteur social.

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