Le tribunal de commerce de Paris a rendu son jugement dans le cadre du redressement judiciaire du groupe Necotrans, actif, en Afrique essentiellement, dans la gestion de terminaux portuaires, le secteur pétrolier et gazier, et la logistique minière.
Il avait ouvert le 29 juin une procédure de redressement judiciaire, avec période d’observation de 6 mois, au bénéfice de 11 des sociétés du groupe situées en France, dont Necotrans Holding, la société de tête.
BAL, de son côté, reprend notamment la société de manutention du terminal à conteneurs de Cotonou (Bénin), les terminaux de manutention conventionnelle détenus et opérés par Necotrans ou encore des participations minoritaires dans des places portuaires où Bolloré est déjà présent (comme au Bénin, au Cameroun ou au Burkina Faso).
Premium récupère quant à lui l’activité de commercialisation, réparation et maintenance de camions, et Privinvest enfin acquiert des compétences de Necotrans dans le secteur pétrolier et gazier.
L’offre du consortium Bolloré – APCH – Premium – Privinvest permet le maintien de 86 des 119 emplois directs dans les sociétés françaises de Necotrans en redressement judiciaire, et de 1.100 emplois dans les filiales africaines, pour une valorisation globale d’environ 17,2 millions d’euros, selon les administrateurs judiciaires. Grégory Quérel, le président de Necotrans, s’il a émis un avis favorable à ces offres indivisibles, a regretté que le périmètre social de ces offres soit aussi faible, peut-on lire dans le jugement. Il a notamment souligné que deux-tiers des filiales du groupe, principalement des agences en Afrique, ne sont pas reprises.
Combinée avec l’offre retenue par le tribunal de la société Octavia de l’homme d’affaires Pascal Beveraggi sur NB Mining, qui porte l’activité minière en République démocratique du Congo, ce sont au total près de la moitié des emplois des quelque 4.000 salariés du groupe Necotrans qui sont préservés. En outre, le » consortium Bolloré » s’est engagé à un abondement significatif du plan social, à hauteur de 650.000 euros, ce qui ajouté aux 150.000 euros abondés par Sofingest et aux moyens des sociétés en redressement judiciaire portera l’enveloppe destinée à financer le PSE à 1 million d’euros.