Le président américain Donald Trump a estimé mardi à Phoenix (Arizona) que sa rhétorique agressive à l’égard de la Corée du Nord portait ses fruits et que son homologue Kim Jong-Un commençait à « respecter » les Etats-Unis.
« Certains ont dit que j’y allais trop fort. Ce n’était pas assez fort », a dit Donald Trump devant des milliers de ses supporteurs lors d’une réunion publique. « Mais Kim Jong-Un, je prends en considération le fait que, je le crois, il commence à nous respecter », a-t-il déclaré. « Et peut-être, probablement pas, mais peut-être quelque chose de positif peut en sortir », a-t-il ajouté. Ces propos font écho à ceux de son secrétaire d’Etat Rex Tillerson qui, plus tôt dans la journée, s’est félicité du « niveau de retenue » de Pyongyang depuis l’imposition de lourdes sanctions économiques par l’ONU. « Je suis content de voir que le régime à Pyongyang a montré un certain niveau de retenue que nous n’avions pas vu par le passé », a noté M. Tillerson au cours d’une rare conférence de presse. Il a espéré que l’absence d’essais de missile ou de bombe nucléaire signalait la volonté de Pyongyang d’entamer des pourparlers directs avec Washington, « à un moment donné dans un futur proche ». Ces propos apaisants font suite à une séquence d’extrême tension au début du mois d’août entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, le président américain menaçant Pyngyang du « feu » et de la « colère ». De son côté, le dirigeant nord-coréen a ordonné la production de moteurs de fusée et d’ogives de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) supplémentaires, ont rapporté les médias officiels. (Belga)