La forêt est très sérieusement menacée dans le sud du pays, selon le secrétaire nationale de l’Union Nationale des Coopératives des Exploitants Forestiers du Sénégal (UNCEFS). « La coupe a repris de plus belle et à rythme qui inquiète et effraie tout le monde », a déploré Mamadou Salif Mballo, en marge de la Journée de l’Arbre dont la cérémonie officielle régionale a eu lieu ce 6 août au jardin Abdou Diouf situé à la périphérie de Kolda dans la commune de Dioulacolon.
Le SG des exploitants forestiers a saisi cette opportunité pour dénoncer le phénomène de la complicité qui constitue le principal facteur aggravant de la coupe abusive dans les massifs forestiers du sud notamment le long de la frontière avec la Gambie. « Lorsqu’on on profane des cimetières pour y entrer et exploiter des vènes plantés là dans depuis des années, vous n’allez pas nous dire que les gens qui habitent à 20 mètres ne sont pas courant », a expliqué M Mballo.
En plus, poursuit-il, « des exploitants clandestins qui débarquent dans nos forêts avec leur arsenal destructeur ont aussi des tuteurs dans les villages riverains des massifs forestiers. Ces gens là ne font rien pour défendre la ressource ».
Suffisant pour que cet ancien gendarme recommande de traquer et de combattre ces ennemis de la nature. « La complicité, il faut la déceler et la matraquer », a-t-il martelé.
Pour ce faire, les conseillers municipaux, les chefs de village ainsi que les habitants doivent collaborer sincèrement avec les forces de défense et sécurité pour mettre hors d’état de nuire les pilleurs qui sont de plus en plus organisés, a conclu Mamadou Salif Mballo.
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