mardi, avril 23, 2024

La présidence Trump ébranlée par la charge de Comey

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La présidence déjà chaotique de Donald Trump est entrée jeudi dans une nouvelle période de turbulences après le témoignage de l’ex-directeur du FBI James Comey. A l’issue d’une audition devant la commission du Renseignement suivie en direct par tous les grands médias américains, l’opposition démocrate a estimé que les soupçons d’entrave à la justice visant le dirigeant républicain étaient confortés par les réponses de l’ex-premier policier des Etats-Unis, limogé le 9 mai.

De l’autre côté, les défenseurs du président improvisaient la contre-offensive, martelant que M. Trump n’était pas, selon le témoignage même de James Comey, soupçonné de collusion avec la Russie dans l’élection présidentielle de 2016. « J’estime qu’il m’a limogé à cause de l’enquête russe », a lâché James Comey en répondant avec une grande franchise aux questions pendant plus de deux heures et demie. Flegmatique malgré le mitraillage des photographes, il a raconté en détails sa gêne lors de conversations privées avec le locataire de la Maison Blanche, minutieusement décrites dans un texte publié la veille. Les 17 sénateurs assis en face de lui voulaient déterminer si les requêtes présidentielles, formulées en tête à tête dans l’intimité du Bureau ovale ou d’un salon de la Maison Blanche, représentent une entrave à la justice, un délit majeur. Il a refusé d’émettre un avis juridique, s’en remettant au procureur spécial Robert Mueller, qui a repris l’enquête sur la Russie. Certes, a indiqué Comey, personne ne lui a demandé explicitement d' »arrêter » l’enquête menée par le FBI sur les ingérences russes. Mais il a confirmé que M. Trump lui avait demandé sa « loyauté », alors même qu’il supervisait les investigations sur une éventuelle collusion entre des membres de l’équipe de campagne du républicain et Moscou. « Le nuage qui se trouve au-dessus de l’administration est soudainement devenu plus sombre », a estimé le chef de file des démocrates Chuck Schumer. « Peu d’auditions parlementaires dans l’histoire du Sénat ont produit le genre de révélations que nous avons observées aujourd’hui ». Paul Ryan, le président républicain de la Chambre des représentants, a quant à lui laissé le bénéfice du doute au président: « Il est nouveau pour ce qui est de gouverner, donc il n’était probablement pas au fait des protocoles existant depuis longtemps établissant les relations entre le département de la Justice, le FBI et la Maison Blanche », a-t-il relevé. (Belga)

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