Thomas Pesquet a raconté son retour sur la terre ferme ce matin. L’astronaute français a tenu une conférence de presse. Il a abordé ses sensations dans l’espace, la fragilité de la planète, et a même parlé de la Belgique.
Rentré sur terre vendredi dernier, Thomas Pesquet retrouve petite à petit ses capacités physiques normales. Entouré de médecins et de scientifiques, il s’entraîne deux heures par jour afin de gommer les traces laissées par 6 mois d’apesanteur. La sensation de flotter, c’est quand même très très agréable. « C’est une sensation de liberté totale », dit-il.
Chaque mouvement me coûte un peu
« Là, aujourd’hui, chaque mouvement me coûte un petit peu. Ça s’efface au fur et à mesure mais vendredi, c’était vraiment flagrant », raconte-t-il. « J’avais l’impression que j’avais des élastiques accrochés aux bras et que chaque fois que je le levais, c’était comme tirer sur un gros élastique. »
Le premier plaisir en rentrant a été de retrouver sa compagne, prendre une douche et manger du fromage ! L’astronaute demeure marqué par sa première bouffée d’air frais.
« Comme de tourner le contraste de la télé au maximum »
« C’est un peu une overdose de sensations, c’est des odeurs qu’on n’a pas connues : l’odeur de la steppe, de l’herbe un peu mouillée… Et des couleurs ! J’avais l’impression que c’était comme de tourner le contraste de la télé au maximum. »
Thomas Pesquet a publié de nombreuses photos depuis l’espace, mais pas question d’y voir à chaque fois un message politique.
« On ne m’a pas envoyé dans l’espace pour dire que la Belgique est trop éclairée »
« Si les gens ont envie de dire « Oui, la Belgique est trop éclairée la nuit », il faut plus éclairer les autoroutes parce qu’on a vu les photos de Thomas Pesquet, très bien. Mais moi, on ne m’a pas envoyé dans l’espace pour dire que la Belgique est trop éclairée. »
L’astronaute de 39 ans revient de sa mission avec la volonté d’agir pour l’environnement. « J’ai fait l’expérience, avec mes sentiments, avec mes sens, de voir la fragilité de la planète. C’est quelque chose de le comprendre avec son intellect, c’est quelque chose d’autre de le voir et de le ressentir. »
Ce comparant à un explorateur solitaire, il espère retourner dans l’espace avec toujours la volonté d’aller plus loin, et pourquoi pas un jour sur Mars.
Source:: RTLMONDE