samedi, avril 20, 2024

Bakary Samb :«On m’a prêté des propos, j’ai toujours dit que les confréries sont des remparts contre l’extrémisme au Sénégal»

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Dr Bakary Sambe a profité du séminaire sur «Gouvernance du religieux et enjeux de l’extrémisme violent», organisé par Timbuktu Institute, dont il est le président-directeur, pour se laver à grande eau. On a accusé l’enseignant au Centre d’études des Religions à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, d’avoir tenu des «propos aigres-doux» contre les confréries au Sénégal.

On lui aurait collé, comme une gale à la peau, des «propos irrévérencieux», un sermon «polémique» contre les confréries au Sénégal. Dr Bakary Sambe aurait soutenu que «le discours confrérique souffre de deux petits problèmes. Premièrement, il est vrai que c’est un rempart, mais elles (confréries) doivent arriver à se départir de l’image qu’une certaine jeunesse ou intelligentsia leur colle d’être tout le temps, au côté des régimes politiques jusqu’à être considérées comme des supports du régime politique. Deuxièmement, les confréries doivent ‘didactiser’ leurs messages, parce que nous faisons face à une idéologie puissante, le Salafisme, qui a la capacité d’utiliser la modernité technologique pour mieux combattre la modernité sociale. Face à cela, il faut réagir». Ces propos-là ont soulevé un tollé national, faisant la «Une» des journaux, le tour des réseaux sociaux et autres grand‘places. Face à ce «lynchage médiatique», professeur Sambe a apporté des éclaircissements, battant en brèche les «fausses accusations», tout en se lavant à grande eau. Le président-directeur de Timbuktu Institute : «On m’a prêté des propos que je n’ai pas dits. Je fais partie de tous ceux qui ont toujours soutenu que les confréries sont des remparts contre l’extrémisme au Sénégal. En me basant et en valorisant l’enseignement des fondateurs des confréries, aussi bien Tidianes, Layènnes que Mourides, entre autres. Les confréries jouent un rôle important.»

Cependant, précise l’enseignant au Centre d’études des Religions à l’Université Gaston-Berger de Saint-Louis, tout n’est pas rose. La félicité est dans la critique positive. La remarque : «Le message confrérique a été un message fédérateur. Le rôle des confréries est tellement important qu’il mérite d’être analysé, revu. Elles doivent donc faire deux choses : La première, c’est de tout faire pour garder leur crédibilité et demeurer des modèles pour les jeunes. Afin qu’elles ne soient pas décrédibilisées par certains, sur le plan politique. La deuxième, c’est qu’elles doivent ‘didactiser leur message, les jeunes en ayant besoin.» Le patron de Timbuktu Institute s’exprimait sur le thème «Etats laïcs, gouvernance du religieux et défis de l’extrémisme violent, tour d’horizon», lors du séminaire sur «Gouvernance du religieux et enjeux de l’extrémisme violent». La rencontre avait pour but de parler de la gestion du religieux dans un contexte mondial où l’extrémisme n’épargne aucun pays. Il s’est agi de voir les leçons à apprendre des différents contextes et de promouvoir une analyse plus croisée. Ce, pour produire des connaissances mobilisables, pouvant servir aux autorités de mieux appréhender la question religieuse, selon Dr Sambe.

Source: L’Observateur

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