L’Arkansas a procédé jeudi à sa première exécution d’un condamné depuis près de dix ans, ont déclaré les autorités judiciaires de cet Etat américain.
Ledell Lee a été exécuté juste avant minuit, au terme d’une nouvelle journée d’intenses batailles judiciaires après que la Cour suprême des Etats-Unis eut rejeté des demandes de sursis de dernière minute.
Cet homme noir de 51 ans, condamné pour le meurtre d’une femme blanche en 1993, a reçu une injection mortelle composée de trois produits, dont l’un a soulevé un débat judiciaire. « Ce soir, la sentence légale d’un jury, confirmée par les tribunaux tout au long de plusieurs décennies de contestations, a été exécutée », a déclaré dans un communiqué la procureure générale de l’Arkansas, Leslie Rutledge, après la première exécution dans cet Etat depuis 2005.
L’Etat prévoit de mettre à mort huit condamnés en onze jours
Trois autres hommes doivent être exécutés avant fin avril tandis que quatre autres condamnés à mort ont obtenu des sursis. Cet Etat du sud avait planifié huit exécutions au total en onze jours d’ici fin avril, justifiant ce rythme inédit par la péremption à la fin du mois d’une substance utilisée dans les injections mortelles.
Ces condamnations « à la chaîne » soulèvent une vive controverse et font l’objet de batailles judiciaires dont certaines sont remontées jusqu’à la Cour suprême des Etats-Unis. Ces batailles judiciaires portent notamment sur l’utilisation d’un sédatif, le midazolam, censé rendre inconsciente la personne avant que d’autres produits provoquent un arrêt cardiaque. Mais ce produit a été critiqué pour son effet parfois insuffisant ce qui peut provoquer des souffrances.
Source:: RTLMONDE