jeudi, mars 28, 2024

FOULADOU – EN PERSPECTIVE DE LA LEGISLATURE PROCHAINE Vers de difficiles investitures

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Mais, à quoi servent nos députés ? Cette question ne la posez jamais dans certaines zones rurales du Fouladou, au risque d’apparaitre Comme quelqu’un que vous n’êtes pas. «Ce sont des élus qui ne font qu’applaudir avant d’’aller se remplir les poches à chaque fin de mois». Simple comme réponse. D’ailleurs, il sera difficile pour nos «honorables» élus de changer cette vision, vu leur comportement à la base.

Qui connait les députés actuels originaires du Fouladou ? Question simple pour les politiciens, mais les Koldois lambda vous citent difficilement un nom. Tellement que les élus sont restés dans un anonymat désarment. «Il sont tous pareils», lance un jeune sportif à la porte du stade. «Je ne veux même pas connaitre leur nom. Ils ne servent à rien. Ils sont là-bas pour se remplir les poches et si possibles jouer à l’influence pour placer leurs enfants».

La sentence est partout la même, jamais des députés n’ont été aussi décrié au Fouladou. A l’absence de grille d’analyse objective des résultats du travail de ces parlementaires, la seule solution est d’aller à la rencontre des populations, des électeurs loin des chapelles politiques. Maraima Diallo, habitante de Gadapara (un quartier de Kolda) connait une des élues, mais ne comprends pas pourquoi ce changement une fois à l’Assemblée nationale. «Je connais une des députés qui travaillais beaucoup pour défendre les femmes, jadis. Mais depuis qu’elle est élue, elle a changé. Apparemment, la cause des femmes du Fouladou ne la préoccupe plus. Je ne l’ai revue qu’une seule fois depuis qu’elle a été élue.»

A l’image de Mariama, elles sont nombreuses les populations qui accusent leurs députés d’avoir déserté les rues de Kolda. Sinon ces élus vous dépassent en roulant très vite pour ne pas être interpellé par les compatriotes devenus encombrants en cette période, même s’ils sont conscients que ces derniers seront «électeurs» dans un futur proche.

Au quartier Kémo où habite l’autre député, la déception est encore plus marquée. «C’est une erreur que d’élire un homme qui ne s’occupe que de ses affaires. Il a eu beaucoup de chance, mais la charge dépasse ses capacités.», confie-t-on ici. Chez les politiques aussi, difficiles d’avoir un avocat pour défendre ses élus. Ils ont été simplement à leur propre service, lance ce responsable de l’Alliance pour la République (APR). Une chose est certaines, les prochaines investitures seront difficiles à Kolda. Et les députés actuels auront du mal à présenter un quelconque bilan, tant des efforts pour prendre en charge les besoins des populations ont été moindre, soulignent-ils.

Du côté de la majorité présidentielle, avec l’APR comme fer de lance, les différentes chapelles travaillent à avoir leur propre «honorable» député. En plus de l’APR, il faudra forcément prendre en charge de nouveaux alliés dont la représentativité ne fait aucun doute. En atteste le mouvement Bamtaare du chef religieux Chérif Leheib Aïdra qui ne cesse de faire des démonstrations de forces. Il faudra obligatoire compter avec lui. Histoire de montrer que les prochaines investitures seront des plus difficiles dans ce camp au Fouladou

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