vendredi, avril 26, 2024

Jugé pour avoir aidé des migrants, pour Cédric Herrou : « c’est un honneur »

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« Ce que je fais n’est pas un sacrifice, c’est un honneur », a revendiqué mercredi l’agriculteur Cédric Herrou avant le début de son procès à Nice, où il est jugé pour avoir aidé des migrants en situation irrégulière près de la frontière franco-italienne.

« Notre rôle, c’est d’aider les gens à surmonter les dangers, et le danger, c’est cette frontière qui a été établie au nom du terrorisme », a déclaré à la presse celui qui dirige une exploitation produisant des olives et des oeufs dans la vallée de la Roya où s’est mis en place un collectif d’aide aux migrants.

Quelques dizaines de personnes étaient rassemblées mercredi en fin de matinée devant le palais de justice de Nice, où le procès de M. Herrou devait avoir lieu dans l’après-midi, après un précédent report. Certaines portaient des banderoles « Les frontières sont les cicatrices de la Terre » ou « Tous solidaires ».

« Je vais devoir me justifier de mes actions : je vais le faire au nom des gens qui sont passés chez moi et au nom des gens passés par la vallée de la Roya », a encore déclaré l’agriculteur : « Si on est obligé de se mettre en infraction pour soutenir les gens, allons-y ! ».

« Ce qui se passe est grave : on fait des camps avec des Noirs dedans, la police arrête des Noirs, la police arrête des enfants et les reconduit à la frontière », a-t-il encore poursuivi. « Je demande au procureur que le préfet vienne lui aussi se justifier sur les milliers de mineurs reconduits à la frontière ».

En août 2015, Cédric Herrou avait déjà été inquiété par la justice pour le transport de huit Erythréens mais le parquet de Nice avait classé l’affaire sans suite. C’est l’installation sans autorisation d’une cinquantaine d’Erythréens dans un centre de vacances SNCF désaffecté à Saint-Dalmas-de-Tende qui lui vaut ces nouvelles poursuites. L’occupation de ce centre, dénoncée avec force par les élus locaux LR, avait pris fin avec l’intervention des forces de l’ordre au bout de trois jours.

Le 23 novembre, six mois de prison avec sursis ont déjà été requis à Nice contre un enseignant-chercheur du CNRS poursuivi pour avoir convoyé des Erythréennes venues d’Italie. Le jugement a été mis en délibéré au 6 janvier.

Source:: RTLMONDE

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