Malgré les nombreux efforts déployés par les acteurs du Comité Départemental de Protection de l’Enfance CDPE de Kolda pour promouvoir l’enregistrement à l’Etat Civil, les enfants font toujours l’objet de négligence de la part de leurs parents dans la commune de Tankanto Escale. C’est du moins un constat du maire Abdoulaye Sow.
« Nous sommes en train de tout faire pour que les enfants soient enregistrés. Malheureusement, ça coince toujours chez les parents à cause de la négligence », a déploré le premier magistrat de Tankanto Escale, commune rurale du département de Kolda.
Ce n’est pas tout. D’autres parents refusent de procéder à l’enregistrement de leurs enfants tôt de peur qu’ils ne soient frappés par la limite d’âge à l’examen du CFEE à cause des redoublements, a-t-il poursuivi. C’est pourquoi, dit-il, certains préfèrent des déclarations tardives lorsque l’élève arrive en classe de CM2.
La situation est beaucoup plus grave chez les élèves originaires de la Guinée Bissau. « C’est difficile. Nous avons des élèves dont les parents sont en Guinée. Ils sont là sans papiers au moment où les parents sont tranquillement chez eux. C’est un problème », a fait savoir Seckou Oumar Ly, directeur d’école de Némata Mandingue.
Toutefois, l’équipe municipale mène le combat pour inverser la tendance. L’ambition du maire est de parvenir à « l’enregistrement systématique des enfants à la naissance ». Dans ce sillage des cahiers de village sont distribués et un coin état civil est mis en place au niveau du poste de santé.
Le Maire Abdoulaye Sow de souligner que la gestion des archives reste une préoccupation. Ainsi, il plaide pour l’informatisation du service d’Etat Civil de sa commune.
ismaila.mansaly@koldanews.com