vendredi, avril 19, 2024

Trump – Clinton round 3: entre « le candidat le plus dangereux de l’histoire » et « une femme méchante »?

Ne ratez pas!

Le troisième et dernier débat présidentiel entre Hillary Clinton et Donald Trump a commencé sur un ton plus posé que les précédents après que les deux candidats ne se sont pas serrés la main. Il s’est rapidement mué en une série d’échanges tendus dans une atmosphère glaciale, voire glaçante lors de certains propos. Voici les moments-clés de la soirée :

Trump « marionnette de Poutine »

Après une demi-heure de débat de fond, Hillary Clinton déplace la conversation sur la Russie, accusée d’espionnage et de piratage contre les Etats-Unis.

Donald Trump défend sa volonté de rétablir des relations normales avec Vladimir Poutine, le président russe. « Il ne la respecte pas. Il ne respecte pas notre président », se lamente-t-il.

« C’est parce qu’il préfère avoir une marionnette comme président des Etats-Unis », réplique Hillary Clinton.

« C’est vous la marionnette! » se défend Donald Trump.

Mais le républicain refuse d’attribuer à Moscou les piratages répétés contre les démocrates, comme l’a fait le gouvernement américain. « Je n’ai jamais rencontré Poutine. Ce n’est pas mon meilleur ami. Mais si les Etats-Unis s’entendaient avec la Russie, ce ne serait pas si mal ».

Le camp démocrate considère les révélations de Wikileaks comme une interférence russe pour favoriser le milliardaire.

Les spectateurs se moquent de Trump : « Personne n’a plus de respect pour les femmes que moi »

A la 48ème minute, le sujet des accusations d’attouchements et de baisers forcés de Donald Trump sur des femmes surgit, mais le républicain a une réponse préparée: « Elles veulent être célèbres, ou bien c’est son équipe à elle » qui les a incitées à l’accuser, dit-il en désignant Hillary Clinton.

La démocrate répond en récitant les commentaires désobligeants de Donald Trump sur les femmes. « Donald pense qu’en rabaissant les femmes, il se grandit ».

Plus tard, en fin de débat, il coupe son adversaire d’un: « Quelle femme méchante ». Hillary Clinton ne daigne pas répondre.

« Personne n’a plus de respect pour les femmes que moi », ajoute Donald Trump, déclenchant des rires pourtant interdits parmi l’auditoire.

Un mur avec le Mexique contre l’ouverture « totale » des frontières

Les propres mots d’Hillary Clinton sont revenus la hanter, repêchés dans les messages piratés de son proche conseiller John Podesta et divulgués par WikiLeaks.

« Elle veut des frontières ouvertes », dit Donald Trump, en citant un discours jusqu’à récemment resté confidentiel d’Hillary Clinton où elle plaidait pour un hémisphère américain unifié. « Son programme, c’est la suppression des frontières. On aura une catastrophe sur le commerce et les frontières », a accusé Donald Trump.

La démocrate affirme qu’elle parlait… d’énergie et de réseau électrique.

Donald Trump a lui réitéré sa volonté de bâtir un mur entre les Etats-Unis et le Mexique et à procéder à des expulsions massives des immigrants clandestins.

« Je pense que c’est une idée qui déchirerait notre pays », a rétorqué Hillary Clinton. Hillary Clinton a rappelé que 11 millions de personnes se trouvaient en situation irrégulière aux Etats-Unis et que 4 millions de citoyens américains sont liés à ces migrants. « Nous sommes une nation d’immigrants et un Etat de droit », a rappelé Mme Clinton, rejetant les expulsions massives.

Trump refuse de s’engager à accepter le résultat de l’élection: « Le candidat le plus dangereux de l’histoire »

Mais le moment le plus mémorable arrive au bout d’une heure, quand le modérateur Chris Wallace demande à Donald Trump s’il acceptera les résultats de l’élection présidentielle quoiqu’il arrive.

« Je verrai à ce moment-là », répond Donald Trump.  « Je vous laisse dans le suspense », insiste-t-il, relancé, justifiant de possibles fraudes électorales. La phrase rappelle son refus, au début des primaires républicaines en août 2015, de s’engager à respecter le choix des sympathisants du parti.

Du pain bénit pour Hillary Clinton, qui se désole que le candidat d’un des deux grands partis américains puisse ainsi se soustraire à une tradition démocratique de transition pacifique du pouvoir. « C’est terrifiant », lâche-t-elle.

M. Trump a remis en question le processus électoral américain à plusieurs reprises ces derniers jours face à des sondages inquiétants pour lui.

« Bernie Sanders a dit que vous êtes la personne la plus dangereuse à jamais avoir été candidate à la présidence dans l’histoire moderne de l’Amérique. Et je suis d’accord avec lui », a finalement lancé Mme Clinton.

Leurs points forts habituels : défense de l’avortement contre défense des armes

Pour le reste, les deux candidats ont rappelé leur point fort, celui qui séduit chaque camp. Hillary Clinton a vigoureusement pris la défense du droit à l’avortement. Le prochain président devra probablement nommer plusieurs juges dans la plus haute juridiction du pays, qui doit se prononcer sur les textes législatifs et décisions judiciaires à la lumière de la Constitution. Hillary Clinton a affirmé d’emblée qu’elle nommerait des juges à la Cour suprême qui maintiendraient notamment le droit à l’avortement, qui est contesté dans les Etats les plus conservateurs.

Donald Trump est revenu à sa marotte en défendant le second amendement de la Constitution, donnant droit à la détention d’armes, s’enorgueillissant du soutien de la NRA, le lobby des armes à feu. La candidate démocrate a démenti vouloir supprimer cet amendement mais elle a aussi insisté sur le fait qu’il fallait réglementer plus sévèrement l’accès aux armes à feu.


Source: RTLMONDE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

Articles récents

Notre sélection pour vous