vendredi, avril 19, 2024

L’ouverture de la saison touristique 2016/2017 au Sénégal : Quelle stratégie marketing ?

Ne ratez pas!

A quelques jours de l’ouverture de la saison touristique au Sénégal, je voudrais une fois encore, proposer une journée de rencontres touristiques, pour des débats de qualité, sur les principaux axes de faiblesses que sont : La formation, l’investissement et le marketing de la destination c’est-à-dire la promotion. Ces débats permettront de réfléchir ensemble sur l’amélioration de nos moyens et de l’image touristique du pays.Le tourisme a toujours été un domaine technique, il est devenu très complexe, car tout le monde est impliqué dans son développement, de l’Etat jusqu’aux citoyens en passant par les collectivités, les associations et les ONG. Il faut une task force au niveau de la primature ou de la présidence pour suivre tout ce mouvement d’ensemble, car le rôle de l’Etat est fondamental dans toute la stratégie du tourisme.

L’objectif de cette rencontre est de réfléchir et d’agir ensemble afin de contribuer de façon efficace à toutes les stratégies de développement du tourisme, par la qualité de la formation, « nous n’avons pas encore compris que la formation est la véritable colonne vertébrale de l’hôtellerie », par le marketing territorial, « il nous faut saisir le sens de la promotion dans toutes ces dimension », par l’investissement qui est un instrument de valorisation, « le tourisme ne se fait pas en ordre dispersé ».

Le tourisme est l’un des secteurs économiques, qui est le plus fortement influencé, par l’évolution des outils technologiques, des usages et des contenus numériques. On assiste aujourd’hui à la maturité de l’e-tourisme, et du web, et à l’expansion du m-tourisme, « le tourisme mobile » via des smartphones ou les tablettes, et le tourisme social avec l’utilisation des réseaux sociaux. De ce point de vue, la notion de marketing change et devient le cœur de notre activité. Faut-il l’intégrer en front office, ou en back office, ou faut-il  l’externaliser. That’s the question !

Le Marketing touristique : Le marketing, disait l’expert, vous pouvez avoir le meilleur produit au monde, mais si personne ne le sait, ou si le tarif n’est pas bien adapté à la demande du marché, vous ne ferez pas de bonnes ventes. Nous savons tous ou presque que la pratique du marketing a grandement évolué au cours des dernières années, particulièrement à l’ère du Web, des médias sociaux et des appareils mobiles, alors que le consommateur est constamment sollicité et que les messages publicitaires foisonnent dans sa boite mail, il est important de ce démarquer du lot des standards et du prêt à consommer, pour construire notre propre style. Il faut être créatif, car le tourisme c’est aussi vendre du rêve et des images. Nous sommes dans l’ère de la personnalisation, l’audience veut recevoir des messages personnalisés, qui lui sont dédiés, nous sommes dans l’ère de l’exploitation du Big Data avec un très grand retard.

En 2016, on ne communique plus, comme avant, et on ne devrait pas non plus, communiquer comme à l’époque des messages bidirectionnelle BtoB des marques vers les clients. Aujourd’hui, la communication est multidirectionnelle, elle est entre marques, les destinations et les consom’acteurs. Nous sommes aussi dans la gestion de la qualité en temps réel, dans la gestion du marketing en temps réel, nos clients sont équipés de terminaux portables, les smartphones ils produisent, partagent, interagissent pendant leur séjour et paiement en ligne. Pour garantir les transactions et le suivi de nos clients, nous devons être connectés H24.  La connectivité avec les smartphones, la fiabilité de nos équipements et des réseaux 3G et 4G, pour la clientèle internationale qui doit se sentir rassurée par notre  professionnalisme est un véritable enjeu de la concurrence, de la satisfaction client, de notoriété de la destination, de visibilités sur internet pour le positionnement de la destination.

La mode est au tourisme durable avec la montée du tourisme culturel, du tourisme de bien-être, de la gastronomie, mais je préfère parler de stratégie d’optimum, ou il est question du digital et du comment stimuler la concurrence sur le net. Cette stratégie repose sur l’examen de notre potentiel et des meilleures pratiques touristiques au monde au nombre de plusieurs centaines de types.

Dans un tel contexte, il faut revoir nos participations aux Salons étrangers en concertation avec les professionnels, les collectivités et les associations. Il est évident que certains salons sont incontournables, mais d’autres n’ont pas leur raison d’être. Il faut apprendre à cibler les marchés, analyser et évaluer la concurrence, les forces et les faiblesses de la destination. Actuellement, les Salons sont concurrencés par internet et le digital. Ils ont tendance à être plus digital, plus techniques et surtout commercial par des offres en ligne. Nos agences en ligne (OTA), s’il en existe devraient constituer une opportunité pour l’industrie hôtelière, en même temps qu’elles devraient jouer un rôle de relais dans la promotion de la destination  Le but visé est d’apporter aux hôteliers de nouveaux clients et une visibilité à l’international de manière graduelle. Le petit touriste dépense en moyenne jusqu’à 150 euros/jour tandis qu’un touriste moyen peut dépenser  jusqu’à 300 euros/jour. Ces nouvelles tendances de consommation doivent faire l’objet d’une étude de benchmark en misant sur l’innovation en hôtellerie, et les circuits en tourisme. Cela traduit, une véritable stratégie de démarcation très efficace.

Il s’agit maintenant de saisir l’opportunité que vous offre ce message, pour s’interroger sur le pourquoi de notre retard qui continue à faire reculer notre pays. Faut-il comprendre par là, le manque d’intérêt des pouvoirs publics, ou le manque d’enthousiasme et d’idées novatrices des acteurs. Alors, le tourisme doit s’imposer à travers ses potentialités et ses décideurs. Chacun de s’interroger à sa manière, sur les raisons qui font que notre tourisme, risque encore de rester à la traine si rien n’est fait. Cependant, la raison est vite trouvée, il s’agit de la faible qualité de formation des étudiants et du personnel, la faiblesse de l’investissement et le manque de promotion et le retard sur le e et m tourisme. Nos étudiants sont face à un manque d’enseignants de qualité, d’équipements, de stage en entreprise à l’étranger et d’informations fiables.

L’urgence est d’œuvrée à associer sérieusement le secteur du tourisme aux efforts de développement économique et à l’accélération des efforts dans le domaine du crédit hôtelier, à la promotion de l’investissement, au soutien et à l’amélioration de la qualité des services. Construire une image du tourisme, combler les lacunes en termes d’hébergement, d’activités touristiques, de structures de loisirs touristiques et d’offres  accessibles pour vendre la destination qui demeurent encore très chers.

Voilà une main tendue, un cœur ouvert et vierge, une volonté à rétablir le lien fort du partage, pour donner une chance à notre tourisme de dépasser nos différences qui doivent être une force, une pluralité collective au service exclusif du secteur du tourisme.

Mouhamed Faouzou DEME
faouzou@gmail.com

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