ASC Aiglon Kolda, le 14 octobre 2016
Doumassou
A
M .Le Président de l’ORCAV Kolda
Objet : Lettre d’information, de sensibilisation et de réclamation
Monsieur,
Suite aux décisions de la CQRP de la zone 3, l’ASC Aiglons de Doumassou vient vous saisir de toutes les insuffisances, des dérives des instances de coordination au niveau du département de Kolda et de la mauvaise gouvernance constatée.
Lors des ¼ de finales de la Zone 3 opposant l’ASC Aiglons de Doumassou au Jam-Jam, l’équipe de Doumassou a déposé et confirmé une réserve dont le motif est le cumul de licence et la fraude sur l’identité du joueur Mamadou Boukka Baldé. En effet lors du match du tournoi des 4 Grands il a pris part à la rencontre sous la licence de Mamadou Baldé dont les références ont été portées à l’attention de la CQRP de la Zone. A l’occasion du match du 1er octobre 2016 le même joueur a pris part à la rencontre sous la licence enregistrée au nom de Mamadou Bouka Baldé référenciée dans la confirmation de la réserve.
Statuant sur le fait, la CQRP de la Zone 3 a bouté l’ASC Aiglons estimant que « Mamadou Bouka Baldé a bel et bien introduit une demande d’annulation de licence qui a été accordée par la CQRP de l’ORCAV » (PV 05/CQRP/ODCAV Kolda du 5/10/2016). Sur la ligne suivante il est dit que « Mamadou Baldé figure bel et bien sur la liste des annulations ». La décision portant annulation des anciennes licences ne mentionne pas le cas Mamadou Bouka Baldé et fait état de celui de Mamadou Baldé né à Kolda avec une filiation identique à celle de Mamadou Bouka Baldé né à Pata et de 6 ans le cadet du 1er nommé. Manifestement il y a une fraude sur l’identité du joueur avec la lecture des licences indexées au nom des deux identités. Au cas où Mamadou Bouka Baldé et Mamadou Baldé ne seraient pas une seule et même personne il est faux de soutenir que Mamadou Bouka Baldé a « présenté une demande d’annulation qui a été accordée par la CQRP de l’ORCAV ». Il ne figure sur aucun acte portant décision d’annulation des anciennes licences.
L’appel de l’ASC Aiglons introduit à l’ODCAV subit un traitement identique. Cette instance s’abstient de traiter de la double identité. Tous ne s’arrêtent qu’à la qualification de Mamadou Baldé qui « ne fait aucun doute » selon les 2 instances, malgré l’homonymie troublante entre « 2 frères de même père et de même mère ». Or si Mamadou Baldé jouit de l’annulation de son ancienne licence, ce n’est pas le cas de Mamadou Bouka Baldé. La réserve porte sur le cumul de licence et la fraude sur l’identité de Mamadou Bouka Baldé.
Mamadou Baldé et Mamadou Bouka Baldé désignent une seule et même personne. Celle-ci dispose de 2 licences, de 2 identités dans le même club. Le secrétaire de l’ASC a été sanctionné au mois d’août pour une malversation concernant Mamadou Baldé qui purgeait une sanction. L’ASC n’a rien trouvé de meilleur que de lui produire une nouvelle licence sous une autre identité qui porterait à croire qu’il s’agit du frère de Mamadou Baldé (l’ancienne identité étant entachée de la licence peu rassurante). Si Mamadou Baldé et Mamadou Bouka Baldé sont 2
soupçonnés d’être une seule et même personne, la CQRP devait user de son droit d’évocation pour vérifier, sanctionner, assainir et prévenir les mauvaises pratiques. Pour ce, elle avait juste besoin des cartes d’identité des 2 joueurs et de les convoquer pour une confrontation.
Il est courant dans notre région qu’une personne détienne 2 documents d’Etat civil et 2 cartes d’identité. L’unique moyen d’établir la vérité est la comparution du mis en cause devant la commission. C’est ce que nous réclamons afin que les fraudeurs soient sanctionnés justement à la hauteur de la récidive. La gravité des fautes est telle que des sanctions lourdes et dissuasives devraient être portées à l’endroit de l’ASC Jam-Jam, de son secrétaire et du joueur. Ainsi L’ASC devrait payer une amende de 100 000F, le secrétaire de l’ASC et le joueur suspendus pour 2 ans. Ce serait une reconnaissance de la légitimité de la réclamation de l’ASC Aiglons et une action éducative qui éviterait la violence et les pratiques délictuelles dans le milieu du championnat populaire.
En raison de son ancienneté l’ASC Aiglons se voit dans l’obligation d’oeuvrer à la normalisation du cadre des pratiques sportives et culturelles. Elle ne peut se permettre d’assister à des conduites peu orthodoxes et qui nuisent au mouvement sportif du fait de personnes qui jouent avec des responsabilités partagées. Souvent la violence est alimentée par l’ignorance, la forfaiture et la désinvolture de gens véreux qui se croient tout permis. Comment comprendre que Mamadou Thiam, par ailleurs délégué de l’ASC Jam-Jam siège dans une juridiction qui traite de la malversation supposée de son ASC ? Aberrant, abject, immoral.
Par ailleurs l’ASC Aiglons s’insurge contre la malveillance qui entoure la redistribution des quotes-parts. Le règlement de l’ONCAV stipule que les 75% des recettes nettes reviennent aux équipes prestataires. Ainsi pour une journée qui a fourni d’énormes ressources lors de la rencontre Aiglons/Jam-Jam, les équipes ont perçu 40 000 F. Elles se sont partagé 320 000 F alors équivalant aux 75% des recettes du jour. Ce qui revient à dire que la structure dirigeante a perçu 106 000 sur un total de 426 000. Il est impensable que la recette de ce jour se limite à ce montant global au vu de l’audience du jour.
Aussi venons-nous réclamer que la documentation qui permettrait d’établir la bonne gestion de ces ressources engendrées par nos prestations soit mise à notre disposition afin que nous puissions en effectuer le contrôle. Question de légitimité et de bonne gouvernance des ressources publics comme stipulé par la loi des finances de notre pays et contenus en filigrane dans les règlements financiers de l’ONCAV. Nul n’est au-dessus de la loi.
Estimant avoir porté à votre attention le contenu de notre récrimination, nous ne saurions douter qu’un traitement diligent sera apporté à toutes les questions soulevées afin de garantir à notre mouvement sportif et à notre région une gestion saines des droits des ASC, conformément à la réglementation relative à nos statuts. Soit dit en passant, les PV de nos instances gagneraient à être rédigés correctement, sans fautes de syntaxe, de grammaire, comme on le voit souvent.
Très sportives et cordiales considérations.
Ampliations : Le Président
– ODCAV
– Préfet Kamor Dianté
– Inspection Régionale des Sports
– Maire