vendredi, avril 19, 2024

Trump se dit victime de « mensonges », les Obama disent leur dégoût

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Donald Trump, accusé d’agressions sexuelles, s’est dit jeudi victime de « mensonges éhontés » colportés par des médias à la solde de sa rivale démocrate, tandis que le couple Obama a exprimé son dégoût face à des propos « intolérables » sur les femmes.

« Quel que soit le parti auquel on appartient, démocrate, républicain ou indépendant, aucune femme ne mérite d’être traitée de cette façon », a déclaré l’épouse du président américain Barack Obama dans un discours passionné.

La Première dame faisait allusion aux propos vulgaires et dégradants sur les femmes que le milliardaire a proférés en 2005. Depuis leur révélation il y a une semaine, M. Trump échoue à apaiser l’énorme controverse, même s’il s’est excusé de ses propos graveleux, qu’il avait assimilés à des déclarations légères de vestiaire.

« Il ne s’agissait pas de discussions de vestiaire. Il s’agissait d’un homme puissant s’exprimant librement et ouvertement sur un comportement de prédateur sexuel », a jugé Mme Obama.

Sa situation a empiré depuis mercredi, avec une série de témoignages d’une demi-douzaine de femmes disant avoir été victimes de sa part de harcèlement et d’agressions sexuelles.

« Ces accusations vicieuses selon lesquelles j’aurais eu un comportement déplacé avec les femmes sont totalement et absolument fausses », a réagi le magnat de l’immobilier, qui n’a jamais été autant en difficulté dans sa course à la Maison Blanche. « Ces attaques sont orchestrées par les (époux) Clinton et leurs alliés chez les médias ».

« Je n’ai jamais rencontré ces personnes. Je ne sais même pas qui elles sont. Ce sont des histoires inventées de toutes pièces avant l’élection », a-t-il de nouveau dit jeudi soir lors d’un discours devant des jeunes à Colombus, dans l’Ohio (est).

– Mme Obama se dit « glacée » –

Pour le président Barack Obama, « il est temps pour chacun d’entre nous de se lever et de dire +ça suffit+ », a-t-il déclaré lors d’une réunion publique de soutien à Hillary Clinton dans le New Hampshire (nord-est). « Cela doit cesser, maintenant ».

Dans cet État américain que M. Trump avait acquis à sa cause mais qu’un sondage dévoilé jeudi place désormais dans le camp Clinton, Barack Obama a estimé que le nabab de New York était issu d’un « marécage de folie » que les Républicains cultivent depuis des décennies.

La femme du président des États-Unis s’est dite « glacée jusqu’à la moelle » par l’attitude « effrayante » de Donald Trump envers les femmes.

Elle s’exprimait au lendemain de la publication par le New York Times des témoignages de deux femmes, qui ont relaté avoir été victimes de gestes du milliardaire susceptibles de tomber sous le coup de la loi.

La première reproche à M. Trump, en chute accélérée dans les sondages, de l’avoir pelotée alors qu’elle était assise à côté de lui dans un avion il y a plus de trois décennies.

La seconde affirme que M. Trump l’a embrassée contre son gré en 2005, lorsqu’elle travaillait comme réceptionniste dans la tour Trump à New York.

« L’histoire bidon publiée par le New York Times en plein déclin est inventée de toutes pièces », a tweeté le candidat républicain.

Les avocats du magnat de l’immobilier ont exigé que le quotidien new-yorkais retire son article « infondé et diffamatoire », qu’ils jugent « destiné à pousser à l’échec la candidature de M. Trump ».

Le journal a refusé jeudi, estimant que le candidat avait entaché lui-même sa réputation.

« L’essence même d’une attaque en diffamation est la protection de la réputation » de l’intéressé, argue l’avocat du New York Times, David McCraw. « Or M. Trump s’est vanté d’avoir touché sexuellement des femmes sans leur consentement. (…) De nombreuses femmes non mentionnées dans notre article se sont exprimées publiquement pour témoigner d’avances non sollicitées de Donald Trump ».

– Des femmes brisent le silence –

Malgré les démentis formels et rapides de l’équipe Trump, ces nouvelles accusations ont à nouveau emballé la machine médiatique, avec un effet dévastateur augmenté par la répétition des faits allégués.

Les responsables républicains avancent désormais en ordre dispersé derrière leur candidat. Nombre d’entre eux ont définitivement perdu l’espoir de le voir à la Maison Blanche.

En face, la candidate démocrate Hillary Clinton, martelant que barrer la route à Donald Trump est un devoir moral, en profite pour engranger les soutiens des journaux aux quatre coins du pays, le dernier en date étant jeudi le Washington Post.

« Les femmes ont le pouvoir de stopper Trump », affirme l’ex-secrétaire d’État, sachant que les sondages montrent une division tranchée entre l’électorat masculin, qui penche pour son adversaire, et l’électorat féminin, qui la soutient majoritairement.

Assiégé, M. Trump gère une crise aiguë qui rend désormais quasi inaudibles ses arguments contre Mme Clinton.

Signe de la défiance croissante qu’il inspire à droite, un groupe d’étudiants de la Liberty University, un bastion des chrétiens évangéliques, a rejeté le milliardaire, l’accusant de « calomnier les autres en se vantant de ses péchés ».


Source: RTLMONDE

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