vendredi, avril 19, 2024

Débat présidentiel, round 2: Donald Trump accuse ouvertement Bill Clinton d’avoir violé plusieurs femmes

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Le deuxième débat présidentiel entre Donald Trump et Hillary Clinton dimanche soir s’est rapidement concentré sur les propos machistes formulés par le candidat républicain et les accusations d’agressions sexuelles envers l’ex-président américain Bill Clinton, époux de la candidate démocrate.

Les rivaux n’ont pas daigné se serrer la main à leur arrivée sur le plateau du débat organise à Saint-Louis (Missouri). Très rapidement, M. Trump a été prié de s’expliquer par les modérateurs et les téléspectateurs sur ses propos sexistes, révélés dans une conversation enregistrée en 2005. Des propos machistes et avilissants pour les femmes qui ont coûté au candidat républicain de nombreux soutiens de poids au sein de son parti.

Machisme contre accusations de viols

Il a affirmé que ses commentaires dégradants pour les femmes étaient « des discussions de vestiaires » et ne reflétaient pas son comportement. Martelant qu’il allait rendre l’Amérique grande à nouveau, il a tenté d’orienter le débat vers la lutte contre le groupe terroriste Etat islamique.

« Il est évident pour tous ceux qui l’ont entendu que c’est tout à fait lui », a répondu en revanche Mme Clinton. « Nous l’avons vu insulter des femmes, nous l’avons vu noter les femmes, sur leur apparence, les classer de un à dix. Nous l’avons vu embarrasser des femmes ».

Pour Mme Clinton, les mots crus de la conversation reflètent « qui est Donald Trump ». « Ce n’est pas seulement les femmes, mais il vise aussi les immigrants, les Afro-américains, les Latinos, les handicapés, (…) et tant d’autres ».

Le républicain a contre-attaqué l’ancienne First Lady sur le comportement sexuel de son époux, orientant le débat sur les accusations d’agressions sexuelles contre Bill Clinton. Donald Trump a présenté plusieurs femmes présentes dans l’audience, qui ont par le passé accusé M. Clinton d’agressions sexuelles.

L’ancienne First Lady a répondu sobrement que les insinuations de M. Trump étaient fausses et basses, et l’incitaient à réagir avec hauteur. Elle a en retour prié le New Yorkais de s’excuser pour d’autres mensonges, comme celui au sujet du lieu de naissance du président Barack Obama.

Quelques heures avant le débat, Donald Trump a participé à une conférence réunissant des femmes accusant l’ancien président américain Bill Clinton de viols ou d’avances sexuelles non sollicitées.

M. Trump avait ouvert les débats lors de cette conférence, diffusée en live sur Facebook, soulignant le passé sexuel de Bill Clinton. Donald Trump était aux côtés de plusieurs femmes. Paula Jones, avait poursuivi Bill Clinton en 1994 pour s’être exposé à elle dans une chambre d’hôtel, l’affaire s’est conclue par le versement de 850.000 dollars. Juanita Broaddrick avait signé une déclaration solennelle affirmant que Bill Clinton ne l’avait pas violée en 1978 avant de se rétracter. Kathy Shelton, a été agressée sexuellement à 12 ans, et lors du jugement le suspect a été défendu par Hillary Clinton, avocate à l’époque.

L’équipe de campagne d’Hillary Clinton a qualifié cette initiative de Donald Trump « de dernier acte désespéré ». « Nous ne sommes pas étonnés de voir Donald Trump poursuivre sa course destructrice », a commenté la directrice de communication, Jennifer Palmieri.

Trump président, Hillary Clinton irait en prison

Les échanges ont ensuite abordé les courriers privés de Mme Clinton que celle-ci a supprimés lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat. L’intéressée a exprimé ses regrets et réitéré qu’elle n’aurait pas dû agir de la sorte.

Donald Trump a promis de nommer un procureur spécial s’il était élu président pour mener l’enquête sur Mme Clinton et mettre au clair cette affaire. « Si je gagne, je vais donner l’ordre à mon ministre de la Justice de nommer un procureur spécial pour faire la lumière sur votre situation, parce qu’il n’y a jamais eu autant de mensonges, autant de choses cachées. » Il a ensuite menacé Hillary Clinton de prison.

En cours de débat, Mme Clinton a reproché à son opposant de chercher à faire diversion et recommandé aux auditeurs de vérifier les faits exposés par son rival.

Trump supprimera l’Obamacar

Après ces passes d’armes sur les dossiers sensibles, le débat a pu se concentrer sur le véritable contenu de la campagne. Abordant tout d’abord le système de santé mis en place par le président démocrate Barack Obama, baptisé Obamacare, M. Trump a souligné qu’il veillerait à le supprimer une fois élu estimant qu’il ne fonctionne pas.

Très différents dans leur rapport à l’islam

Interrogés sur l’islamophobie aux USA, le candidat républicain Trump a affirmé « qu’on le veuille ou non, il y a un problème », avec l’Islam. La candidate Hillary Clinton a déclaré en revanche que son pays n’était « pas en guerre avec l’islam » et que les musulmans d’Amérique devaient se sentir écoutés et respectés.

Trump n’a pas payé ses impôts pendant 20 ans

« Il vit dans un autre monde », a par ailleurs lancé Mme Clinton, jugeant « amusant » de voir quelqu’un « qui n’a pas payé d’impôts sur le revenu pendant 20 ans expliquer ce qu’il va faire » sur la fiscalité. Face à l’audience, le magnat de l’immobilier a en effet admis ne pas avoir payé de taxes après avoir essuyé des pertes en 1995, et avoir usé pendant 18 ans de déductions fédérales pour les éviter ensuite.

Voter Trump serait servir les intérêts de la Russie

La Russie essaye d’influencer les élections américaines de novembre en faveur de Donald Trump, a accusé Hillary Clinton. « Jamais dans l’histoire de notre pays nous sommes nous retrouvés dans une situation où un adversaire, un pouvoir étranger, fait tant d’efforts pour influencer le résultat de cette élection. Et ils ne font pas cela pour me voir élue. Ils le font pour influencer les élections en faveur de Donald Trump », a déclaré Mme Clinton.

Washington a ouvertement accusé vendredi Moscou d’essayer d’interférer, grâce à des piratages informatiques, dans le processus électoral américain, nouveau développement spectaculaire dans l’escalade des tensions entre les deux pays sur nombre de dossiers, Syrie en tête. A un mois de l’élection présidentielle, les autorités américaines ont, pour la première fois, désigné nommément la Russie comme responsable d’une série de piratages ayant visé en particulier des serveurs du parti démocrate. Le Kremlin a immédiatement qualifié ces accusations de « foutaise ».

Donald Trump a pour sa part annoncé que les USA devaient avoir une relation constructive avec la Russie et réfuté que Moscou soit impliqué dans de récents piratages informatiques constatés par le gouvernement américain.

Ils se quittent sur un bon mot l’un pour l’autre

Ce second débat présidentiel américain entre Donald Trump et Hillary Clinton s’est terminé sur une note plus apaisée avec une question d’un électeur interrogeant les candidats sur ce qu’ils respectent chez leur adversaire. Les rivaux se sont quittés sur une poignée de main cordiale, ce qu’ils avaient évité de faire en début de rencontre.

« Hillary Clinton est une battante, elle ne lâche rien, bien que je sois en désaccord sur tout avec elle », a conclu le républicain Donald Trump. Hillary Clinton a accueilli la question avec un large sourire avant de botter en touche. La démocrate a préféré répondre qu’elle respectait les enfants de Donald Trump, « capables et dévoués, ce qui en dit long sur Donald. Mais je ne suis en accord avec rien de ce qu’il dise ou fasse », a-t-elle souligné.

Les deux rivaux se rencontreront une troisième et dernière fois pour débattre le 19 octobre à Las Vegas, avant le scrutin présidentiel prévu le 8 novembre.


Source: RTLMONDE

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