jeudi, mars 28, 2024

LE COUP DE FIL DE LA DISCORDE: Dits, dédits et non-dits de l’appel historique de Wade à Macky, le 25 mars 2012 !

Ne ratez pas!

TEMOIGNAGE:


Le «Round-up» récemment proposé par le journal «Le Quotidien», dans sa livraison du 04 octobre courant, relativement à diverses «versions» narrant les circonstances de l’appel téléphonique du Président Abdoulaye Wade à son challenger victorieux du second tour, Macky Sall, aura le mérite d’avoir cristallisé, sur un seul volet dudit tabloïd, une importante page d’histoire de notre jeune démocratie. Avec force témoignages, frisant parfois une ferveur militante bien comprise, ces proches de Me Wade n’en auront pas moins suscité une légitime, mais non moins utile, controverse.

En effet, quand le numéro deux d’alors de l’APR, maitre Alioune Badara Cissé, révèle que «c’est (à lui-même) que Wade s’est adressé, par le canal de Maître Ousmane Ngom, pour féliciter Macky Sall», on ne peut manquer d’être perplexe face à la levée de bouclier, déniant ce «privilège» à l’ex-ministre de l’Intérieur. D’autant que Me Cissé, tout en louant «l’humilité» du président sortant, s’était empressé de préciser que Me Ngom l’avait joint parce que c’est le Président Wade qui souhaitait «disposer du contact téléphonique du candidat victorieux, pour concéder sa défaite et le féliciter». Ce qui ne signifie pas pour autant que c’est Me Ngom qui aura transmis le numéro tant convoité à son mentor, Me Wade. Lequel semble avoir concomitamment confié cette tâche à d’autres proches collaborateurs.

Ce que semble d’ailleurs confirmer Samuel Sarr, qui a révélé que finalement «c’est le fils du président, Karim Wade, qui a demandé que l’on joigne, via le Palais, le préposé au protocole du candidat Macky Sall, Pape Samba Diop». Et que c’est finalement Karim Wade lui-même qui a tendu le téléphone à son père, en lui disant : «C’est Maky». Le ministre-porte-parole, du Président Wade, Serigne Mbacké Ndiaye, n’en aura pas moins rendu bonne justice à son mentor, en soulignant fortement la volonté constamment manifestée par celui-ci, d’accepter démocratiquement le verdict des urnes. Surtout lorsque Me Wade le joignit, plus tard dans la soirée, alors qu’il était à la permanence du PDS, pour lui enjoindre de rappliquer dare-dare, afin de lui «préparer un communiqué de presse, pour féliciter le nouveau président Macky Sall». Il ne fait donc l’ombre d’aucun doute que Me Wade aura dignement accepté sa défaite. Comme en atteste largement cette confidence de son dernier Premier ministre, Me Souleymane Ndéné Ndiaye, à qui Me Wade a confié : «J’avais promis aux Sénégalais de ne pas faire moins que Diouf, parce que des faucons l’avaient poussé à se maintenir au pouvoir (lors de l’alternance de mars 2000), mais il m’avait quand même appelé pour me féliciter».

Pour dire qu’il n’existe pas, à notre sens, de contradictions tranchées entre les divers témoignages des proches collaborateurs du Président défait, qui se sont estimés en devoir de partager avec leurs compatriotes, certes sous des prismes différents, leurs parts de vérité sur un moment crucial et délicat du passage du témoin, entre deux chefs de file de régimes politiques rivaux. Et je reste convaincu, parce que les ayant relativement pratiqués, qu’ils sont tous animés de la même bonne volonté de rester fidèles à la vérité historique. Loin donc d’être en opposition, ces dépositions s’enrichissent mutuellement et s’avèrent plutôt complémentaires [mis à part, bien sûr, les propos controversés de Me Ousmane Ngom, qu’il conviendrait de relativiser, en les mettant sur le compte du glissement verbal (de bonne foi), inhérent à cette ébullition qui caractérise présentement l’arène politique, à huit mois des législatives décisives de 2017, test grandeur-nature de la présidentielle de 2019 !

Me Alioune Badara Cissé, l’agent recruteur de Macky !

Je venais à peine de me remettre d’une délicate intervention chirurgicale, à l’actif des mains expertes du professeur Magaye Guèye de Oggy, lorsqu’un ami journaliste, Ibrahima Bakhoum de «Sud-Quotidien», me livra la primeur de la mise en ballotage de Me Wade, par un texto à la fois laconique et effarant : «Gaïndé gui daanuna» (le lion s’est effondré), illustrant, mieux que mille discours, la terrible déconvenue du chef de notre coalition, maître Abdoulaye Wade. C’est sur ces entrefaites que Pape Meïssa Thiaw, le coordonnateur de notre formation politique (RDS) à Thiès, vint en catastrophe me transmettre un sympathique message verbal de son promotionnaire et ami, Me Alioune Badara Cissé, ci-devant numéro deux de l’APR, la formation politique au pouvoir. Ce dernier souhaitait me faire l’amitié d’une visite.

Elégant et courtois, comme à son habitude, Me Cissé s’est présenté à mon domicile, à la Cité Djily Mbaye, avec son éternel sourire en coin. Sans protocole, j’ouvrais les hostilités : «Que me vaut, cher maître, l’honneur de cette visite ; en pleine campagne du second tour, en plus» ? Il répliqua dès la fin de nos «salamalecs» : «Je m’interrogeais de ne pas t’avoir vu ni entendu depuis le début de la campagne. Alors que je me dirigeais vers toi, pour venir aux nouvelles et te transmettre les salutations fraternelles de Macky Sall, Pape Meïssa m’a appris que tu sortais fraichement d’hôpital. Bon rétablissement, «My dear friend», m’apostropha-t-il, américanophile dans l’âme !

Dissimulant difficilement son enthousiasme, Me Cissé sortit prestement de sa poche un petit bout de papier, et entreprit de me livrer «les bons résultats du premier tour», du 26 février 2012. Histoire, sans doute, de prendre le contre-pied d’un membre de notre directoire de campagne qui avait, quelques heures plus tôt, déclenché une vive polémique, en distillant dans les médias-radios, que «Wade pourrait bien passer dès le 1er tour». Me Cissé se voulut formel : «Wade est certes en  tête, avec 34,8%, mais il est talonné par Macky Sall, avec 26%. Ton candidat n’ayant pas obtenu la majorité absolue, le second tour est inévitable. Et ça risque de chauffer, avec le report de voix des 12 autres candidats recalés du premier tour !», me lança-t-il tout de go ! Une discussion amicale et passionnée s’en suivi, sur les enjeux de ce second tour, bien que le numéro deux de l’APR m’eût annoncé, dès l’entame de notre entretien, qu’il était au regret de ne pouvoir rester longtemps, car de nombreux visiteurs l’attendaient à son domicile.

J’étais conscient que c’était de bonne guerre que des candidats au 2e tour d’une présidentielle aussi capitale saisissent l’opportunité de la «pause» de l’entre-deux-tour pour ratisser le plus largement possible dans l’électorat. Consentant même à aller pêcher des voix dans le camp adverse. Le hasard n’existe dans aucun agenda politique, où aucun acte posé n’est fortuit. C’est de bonne guerre ! Mais, maître Cissé parut interloqué de m’entendre aborder la problématique du second tour par l’invocation du malheureux geste de ce policier qui, poursuivant des manifestants «contre un 3e mandat de Wade», a lancé, en pleine campagne électorale, ce vendredi 17 février 2012, une grande lacrymogène dans la mythique Zawia Seydil Hadji Malick Sy, sise à l’avenue Lamine Guèye angle Assane Ndoye. De surcroît, en plein «Khadara Jumah» (séance de zikr collectif, consacré à la gloire du Tout-Puissant et aux louanges du Messager d’Allah). Il est évident qu’il n’effleurait aucun esprit cohérent la pensée que cette «bévue» eût été sciemment commanditée par un quelconque responsable politique. Mais, elle n’en aura pas moins impacté négativement sur l’esprit de moult musulmans, à fortiori ceux d’obédience confrérique Tijane. Qui n’ont pas tardé, d’ailleurs, à travers des déclarations de diverses «daahira», à assimiler à un sacrilège cette agression de la police dans ce sanctuaire du Tijanisme, qui venait à peine d’étrenner ses 107 ans!

Me Alioune Badara Cissé, qui était toute ouï, sans se départir, fût-ce momentanément, de sa légendaire capacité d’écoute, était loin de s’imaginer qu’un regrettable dérapage communicationnel de Wade allait, quelques jours plus tard, l’avant-veille du scrutin du second tour, exaspérer les populations du Fouta, et environs. Raillerie de mauvais goût ou maladresse du candidat Wade, sans doute gagné par l’enchaînement de deux campagnes électorales, si exténuantes? Toujours est-il que le Pape du Sopi a brandi une «menace» à peine voilée de ne pas poursuivre ses chantiers, dans le département de Podor et dans la région de Matam, si le soutien électoral qu’il attendait de ces localités restait mitigé. Ce qui eut l’heur de susciter le courroux de ces redoutables Foutankobés, réputés dépositaires de la science ésotérique des Anciens, les «Almamy». Ils n’auront certainement pas manqué de redoubler d’ardeur, dans l’égrainage de leurs chapelets, pour en découdre mystiquement avec Wade !

Pour être né et avoir grandi dans cette concession familiale centenaire, jouxtant la célèbre Zawiya El Hadji Malick Sy, et avoir eu l’opportunité, depuis notre tendre enfance, de plusieurs fois capter des récits de hauts faits d’arme de «moukhadam» (initiateurs au wird), j’étais conscient de la prégnance du «baatine» (monde invisible) sur notre monde éphémère d’ici-bas. Et me fis plus tard à l’idée que ces deux «affronts» combinés, touchant à deux éminentes lignées du Soufisme, ne pouvaient être sans conséquence pour «notre candidat». «Je suis convaincu de l’imminence la déroute électorale de Me Wade», dis-je, dépité, à mon ami Me Cissé. «Mais, ma dignité ne me permet pas, au moment où «le commandant en chef Wade» a le plus besoin de nous tous, de l’abandonner en plein champ de bataille. Je serais de ceux qui, parce que convaincus de son bilan, seront les derniers à quitter le navire. Nous accompagnerons Me Wade, quoiqu’il advienne, jusqu’au terme du processus électoral, pour tomber avec lui, sur le champ d’honneur, les armes à la main». Un silence pesant prévalu quelques secondes. Me Cissé se leva. Nous échangions nos coordonnées téléphoniques. En l’accompagnant vers son véhicule, je m’autorisais cette taquinerie : «Maître, s’il n’est pas interdit de rêver, est-il envisageable que Macky Sall puisse se désister, au profit de Me Abdoulaye Wade ? Remarque que ce serait une belle image ! Aux antipodes de cette métaphore du «talibé» qui, après avoir fièrement assimilé les leçons de son «Ouztas, ne trouve pas mieux que de fracasser son ‘’aluweu’’ (tablette d’apprentissage du Coran, en bois) sur la calvitie de son mentor».

«Effectivement, cher ami, il n’est pas interdit de rêver» se contenta de répliquer Me Cissé. Je lui formulais une ultime requête : «Maître ne verrez-vous pas d’inconvénient, à ce que je restitue, par loyauté, au chef de notre coalition, Me Wade, la teneur de notre face-à-face ?». «No problem, brother», me lança cet admirateur de Shakespeare, avant de s’engouffrer dans son bolide.

Macky Sall, «amoureux» de Wade !

Aussitôt dit, je lançais illico un texto à l’Aide-de-camp du Président Wade, le Commandant Cheikh Bara Cissokho (actuel Amiral de la Marine nationale). En me faisant alarmant, à souhait : «Commandant, il faut que le Président Wade me reçoive aujourd’hui-même, c’est très urgent !». Sans doute médusé par ce pressant «Sos», le Commandant me câbla aussitôt : «Mbaa Diameuleu ?». En une poignée de seconde, je lui livrais la substance de ma saisine. «Je vous rappelle de suite», m’enjoignit-il, dans une intonation militaire. Et l’Aide de camp de Me Wade, après s’en être certainement  référé à son patron, me rappela dans l’heure qui suivit : «Le Président vous attend». J’avais mis à profit cette heure de battement pour réunir en catastrophe le Bureau exécutif restreint du RDS, afin de partager cette information sensible, avec de proches collaborateurs. Avant de foncer à tombeau ouvert vers le Palais de la République. La Salle d’attente était bondée, les couloirs adjacents grouillaient de monde, en cette phase critique de préparation du second tour de la Présidentielle. Dès qu’il fut informé de ma présence, le maître des lieux demanda qu’on me fît entrer. Le Président Wade m’écouta religieusement, avec le stoïcisme d’un sphinx. Naturellement je m’évertuais à n’omettre aucun détail. Arrivé au point nodal de mon exposé [là où je disais à Me Cissé que le désistement de Macky Sall aurait le double avantage de rassembler tous les libéraux ainsi que les alliés de la grande famille libérale derrière Wade – qui ferait alors victorieusement face au tenant de la 3e marche du podium, Moustapha Niass, pour que Me Wade puisse alors disposer de deux ans pour terminer quelques chantiers, avant de repasser le relais à son «fils», Macky Sall – le Président Wade m’interrompit net, et hurla dans l’interphone de son bureau : «Madame Sow (son Assistante en second) amenez-moi la dernière mouture de la nouvelle constitution». Me Wade le compulsa fiévreusement. Il se figea  sur une page, et son regard d’avocat-défenseur s’illumina : «Elle est trop alambiquée, ton approche. Il y a plus simple : ne sais-tu pas que notre Charte fondamentale stipule que «si l’un des candidats se retire de la compétition, alors que les résultats du 1e tour sont déjà officialisés par le Conseil constitutionnel, l’autre candidat est élu d’office, sans élection ? Mais ce n’est pas grave», se ravisa-t-il. «Comment ta proposition de désistement de Macky a été accueilli par Me Cissé ?». Je me fis sans complaisance : «Il m’a dit qu’il n’était pas interdit de rêver !»

De retour à la maison, je reçus un appel d’un haut responsable libéral m’informant que le directoire de campagne de Me Wade venait de subir un profond «lifting», pour booster nos chances au second tour. Instruction me fut donnée d’en informer l’opinion, avec la précaution qui sied, en ma qualité de porte-parole des 64 formations politiques de la coalition présidentielle. Je dus fournir un effort surhumain pour m’arracher à nouveau de ma convalescence, en dépit de l’avis réprobateur de mon médecin traitant. Une nouvelle plateforme de thèmes de campagne avait été effectivement élaborée, et n’attendait que l’aval de Me Wade, pour la relance de la machine électorale. Il y eut cependant un point d’achoppement, portant sur une vieille revendication des Sénégalais de la Diaspora, mais que le Président Wade était loin de partager. Il s’agissait de la proposition de revoir à la hausse l’âge d’importation des véhicules d’occasion. Le candidat Sall proposait 8 ans, là où le président sortant campait sur 5 ans. Tout en se justifiant. A cet égard, une réunion, difficile, se tint dans le bureau du Président Wade, où je me suis retrouvé «tout petit» aux cotés de ténors de l’arène politique, comme le regretté Me Mbaye Jacques, le professeur Iba Der Thiam, Me Abdoulaye Babou, le responsable libéral de Mbacké Youssou Dao, Samuel Sarr, Mamour Cissé… Entre autres. En dépit des arguments développés par les uns et les autres, le Président maintenait son véto, pour l’importation de véhicules de seconde main âgés de plus de 5 ans, et se justifia ainsi : «Vous me voyez, moi, pour des raisons électoralistes, être inconséquent avec moi-même, au point de laisser des milliers de «tacots» (sic) envahir massivement notre territoire, corsant les embouteillages, sapant la mobilité urbaine, et surtout anéantissant tous les efforts que nous avions consentis, pour doter notre pays d’infrastructure de 3e génération ?»…

Le «cas» Mamour Cissé, Psd-Jant bi…

Après un an de magistère, le Président Macky Sall me reçut en audience, le 23 avril 2014. J’en profitais naturellement pour réitérer une doléance du RDS : que le nouveau chef de l’Etat veuille bien prendre l’initiative de renouer les fils du dialogue avec son prédécesseur. Dont la générosité, dans le partage de son savoir et de sa vaste expérience politique, est reconnue sur tout le continent. Et au-delà. Notre face-à-face dura 25 minutes. Au cours desquelles je n’avais de cesse de réaffirmer au Président Macky Sall – devant un témoin auditif et oculaire non-négligeable, le docteur Cheikh Kanté – «qu’au vu de l’appréciation que Me Wade a porté sur son successeur, lorsqu’il me recevait entre les deux tours, j’étais convaincu que Me Wade portait toujours le Président Macky Sall dans son cœur». Suffisant, pour que ce dernier me fusille d’un regard, brillant de sincérité, pour me dire : «Sache, mon cher, que c’est réciproque»…

Je ne saurais terminer sans souligner fortement que le Président Wade aura parfaitement tenu sa promesse, de ne «pas faire moins que le Président Diouf». Bien au contraire, il aura même fait plus que Diouf ! Car ce dernier a attendu le lendemain de sa défaite du 19 mars 2000, pour daigner appeler Me Wade, dans la matinée du  20 mars. Alors que le Président Wade a appelé le Président Sall le même jour de sa déroute, le 25 mars 2012, dans la soirée, pour reconnaître sportivement sa défaite et féliciter le nouvel élu.

Pour conclure, il ne serait pas superflu de m’appesantir sur le ci-devant directeur de Cabinet de Me Wade, Mamour Cissé, Sg du Psd-Jant bi, éphémère argentier du Président sortant. Il était au cœur du dispositif de Wade. En raison sans doute de l’attachement filiale qui le liait au Pape du Sopi. Lequel nourrissait une estime sans ambages à son égard, et ne manquait pas de saluer, même publiquement, le franc-parler de Mamour, «qui (lui) rappelait sa jeunesse militante». Nous avons récemment, Mamour Cissé et moi, lors d’une rencontre fortuite, le lundi 5 septembre dernier, largement échangé, entre leaders de partis alliés, sur les dernières heures de pouvoir du Président Wade. Et Dieu sait que Mamour Cissé en connaît de larges rayons, sur les péripéties de l’entre-deux-tours de mars 2012 ! Que nous avons évoquées, tantôt avec gravité, tantôt avec amusement. (Et je sais que lui aussi sait que je sais !). Je salue son courage, sa grande capacité de sang-froid et son sens élevé du devoir de réserve. Mamour et moi portions le même regard admiratif, voire compatissant, sur le «Patriarche Wade», l’incompris ! Dont plus de 60 ans d’un riche et élogieux parcours politique, ponctués de combats démocratiques épiques, auront incontestablement apporté une pierre décisive dans la construction de notre jeune démocratie.

Longue vie à «Pa’ Wade» et que Dieu veille sur notre cher Sénégal !

Mame Mactar Guèye

Sg RDS, Vice-Pdt de JAMRA

mamemactar@yahoo.fr

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