Le nouveau corps européen de gardes-frontières et de gardes-côtes, qui remplace l’agence Frontex, a été officiellement lancé jeudi, lors d’une conférence de presse organisée à la frontière bulgaro-turque. Il aura pour mission de mieux contrôler les confins de l’Union européenne et de gérer plus efficacement les flux migratoires.
« A partir de maintenant, la frontière extérieure d’un Etat membre est devenue la frontière extérieure de tous les États membres, tant du point de vue légal qu’opérationnel », a souligné le commissaire européen en charge de la Migration, Dimitris Avramopoulos, saluant la mise en place de cette nouvelle agence moins d’un an après la proposition de la Commission. En vertu des textes votés par le Conseil et le Parlement européen, les autorités nationales continueront à gérer leurs frontières au jour le jour, mais pourront, si des frontières extérieures de l’Union sont menacées, demander de l’aide à l’agence européenne de gardes-côtes et gardes-frontières. Cette nouvelle structure doit être en mesure de déployer rapidement jusqu’à 1.500 personnes aux frontières concernées. Elle ne possède pas ses propres gardes, mais peut faire appel à des équipes et des moyens techniques fournis par les États membres. Ces derniers seront obligés de répondre aux demandes de l’agence à partir de décembre 2016. La nouvelle structure pourra également acquérir son propre matériel, alors que Frontex devait systématiquement adresser des demandes de contributions aux États membres, souvent peu pressés d’y répondre. Elle devra par ailleurs maintenir une veille permanente sur la situation aux frontières extérieures de l’UE et détachera ainsi des agents de liaison dans les États membres où les frontières sont sous pression. (Belga)