La commune de Bagadadji, dans le département de Kolda fait de grands pas dans l’enregistrement des enfants à l’Etat Civil. Les enfants de moins d‘un an sont systématiquement déclarés grâce à l’interopérabilité entre la mairie et le poste de santé. Selon le Maire de Bagadadji, « Les femmes enceintes qui vont faire leurs CPN sont bien suivies jusqu’à l’accouchement. Après le baptême, elles sont conduites par un agent de santé pour chercher l’acte d’état civil. Cette interopérabilité a permis d’enregistrer les nouveau-nés ». Ainsi, « tous les enfants qui sont nés depuis 2006 à nos jours ont leur pièce d’état civil », se félicite le maire Maciré Touré.
Dans la mise en œuvre de cette stratégie innovante, le premier magistrat de Bagadadji a fait du poste de santé un centre secondaire. En effet, des cahiers de village sont mis à la disposition de l’établissement pour enregistrer toutes les naissances. « Le maire a mis en place beaucoup cahiers de villages au niveau du poste de santé. Ce qui nous permet d’enregistrer toutes les naissances mêmes celles qui ont eu lieu à domicile », a expliqué Madame Astou Dieng, l’infirmière chef de poste. En plus, « nous avons la possibilité d’être en contact avec les couples mère-enfant à plusieurs occasions. Il ya l’accouchement, les pesées, la vaccination entre autres. On ne rate pas ces occasions pour parler de l’état civil. Pour les naissances au niveau du poste de santé nous n’avons aucun problème. C’est 100% de déclaration », a informé l’ICP.
La communauté joue aussi sa partition dans l’enregistrement des nouveau-nés. En effet, chaque village dispose d’un cahier de village géré par le chef de village qui procède à l’enregistrement des enfants. Selon Le Maire, les bajeen gox, les ASC, les religieux entre autres appuient cette stratégie par des activités de sensibilisation. Cette interopérabilité doit aussi son succès à l’appui de l’UNICEF et aux campagnes de sensibilisation menées par l’ensemble des acteurs locaux de la protection de l’enfance à Bagadadaji. Toutes choses qui font de Bagadadji, un « bon élève » en matière d’état civil, selon un employé de l’Agence Régionale de Développement de Kolda.
Toutefois, la municipalité se fait des soucis par rapport à la gestion des archives. Ainsi, le maire plaide pour l’informatisation du service de l’Etat civil. Dans la même veine, l’infirmière chef de poste souhaite que les cahiers de village soient remplacés par des outils spécifiques au secteur de la santé. Dans ce sillage, les chefs de village veulent aussi être motivés par une indemnité.
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