En plus des relations de bon voisinage qu’entretiennent ces deux Etats, l’intégration par les peuples est une réalité en zone frontalière entre le village sénégalais de Salikégné dans le département de Kolda et celui de Kambajou en Guinée-Bissau. Deux localités liées par l’histoire et la géographie qui ont su maintenir haut le flambeau de leur commun désir de vivre ensemble. Dans le raffermissement de ces liens l’école a joué un grand rôle.
« Il y a environ un taux de 25% d’élèves originaires de la Guinée Bissau qui viennent apprendre chez nous ici à Salikégné. Au même moment, des élèves sénégalais qui fréquentent le lycée et les écoles élémentaires de Salikégné traversent la frontière tous les jours puisqu’ils ont leurs tuteurs en territoire guinéen. Vraiment nous vivons en harmonie ici», selon El Hadji Sana Daffé, notable à Salikégné par ailleurs agent à la radio transfrontalière de Kambadjiou en Guinée Bissau.
L’agropastoralisme est aussi cité parmi les facteurs ayant facilité l’intégration entre ces peuples. En effet, ces populations se retrouvent dans les zones de pâturages et les champs dans la partie bissau-guinéenne tandis que les femmes vont ensemble dans les rizières à Salikégné au Sénégal.
« Bon nombre des habitants de Salikégné ont leurs champs en Guinée Bissau. Cependant, les rizières sénégalaises sont cultivées aussi par des femmes qui viennent de l’autre côté de la frontière », a magnifié M Daffé.
Le Poular, Le Mandingue et le créole sont les langues les plus parlées par ces communautés installées le long de la frontière où les unions conjugales entre sénégalais et guinéens sont fréquentes.
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