Kolda, lendemain de Korité. Un silence de cimetière règne dans la ville ce jeudi matin. Bon nombre d’établissements commerciaux, ateliers de couture, salon de coiffures entre autres ont baissé rideaux. Idem pour certains services complètement désertés par les agents qui prolongent la fête de l’Aid El Fitr.
La rue Baol-Baol et les alentours de l’inspection d’académie qui étaient ces derniers temps le centre de gravité de la fièvre festive, donnent l’impression d’un champ de bataille abandonné, jonché par endroits de tas d’immondices.
Ce même silence de cathédrale est constaté au niveau de la gare routière. Là, les quelques rares transporteurs qui ont accepté de se déplacer se tournent les pouces même si on a pu constater quelques départs de voyageurs généralement motivés par des raisons professionnelles.
La situation est pratiquement la même au niveau des arrêts Jakarta. En effet, les conducteurs ayant repris service ce matin reconnaissent avoir le réveil difficile non sans déplorer la rareté de la clientèle.
Toutefois, la seule ambiance relevée provient des rescapés de la guerre contre les poulets. Dans les poulaillers, ce lendemain de korité est marqué par de chants joie des coqs ayant échappé au massacre des fêtards. « Cocorico! Cocorico !»
ismaila.manslay@koldanews.colm