vendredi, avril 19, 2024

Travaux de l’autoroute Ila’a Touba : Esclavage rampant des travailleurs sénégalais aux maîtres chinois

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Misérables primes (450frs/heure)… Aucun droit syndical »

Les accusations sont graves et émanent de la bouche de deux travailleurs, licenciés pour avoir osé dénoncer les conditions regrettables de travail imposées par l’entreprise en charge de la construction de l’autoroute Ila’a Touba. En effet, Serigne Ndiaye soudeur et Abdou Khadre Diack, mécanicien ont été renvoyés par la CRBC. Ils ont commis la forfaiture d’avoir ouvert leurs bouches car, disent-ils,  » à Crbc, on travaille, on ne parle pas ! »

Sous réserve de la réaction des Chinois de la Crbc (injoignables), il ressort de cet entretien réalisé avec ces deux jeunes qu’il se passe  » une exploitation du Sénégalais par le Chinois » dans les dédales obscures de l’autoroute Ila’a Touba. En à croire Serigne Ndiaye, les travailleurs sont réduits à la servitude.  » Nous sommes traités comme des esclaves. Ceux à qui on fait croire que nous travaillons dans de bonnes conditions ont tout faux. Nous vivons toutes les misères du monde. Les Chinois nous engueulent à longueur de journée. Il n’est permis à personne de parler ou de réclamer un meilleur traitement. Dès que vous le faites, vous êtes chassés. Nous travaillons depuis 9 mois sans contrat de travail. Nous n’avons aucun droit. Même licenciés, nous ne pouvons prétendre à aucune indemnité ».

Même de son de cloche chez Abdou Khadre Diack, le mécanicien.  » La possibilité de syndicalisation est inexistante à Crbc. Aucune autorité n’est, une seule fois, venue s’enquérir de notre situation. Elles se limitent à discuter avec les Chinois. Nous percevons 450 francs Cfa pour chaque heure de dur labeur. Et gare à ceux qui détériorent le matériel de l’entreprise. Les chauffeurs victimes d’accident sont certes, pris pour les besoins des premiers soins par l’entreprise, mais ils sont obligés de payer la réparation du véhicule et de poursuivre par leurs propres moyens, leur traitement médical. Parmi les victimes de cette injustice, il y en a qui sont en train de payer la somme de 200 000 francs et 150 000 francs. Nous n’avons point de primes de risque. Nous travaillons du lundi au dimanche. Aucun jour de repos n’est octroyé ». Les deux travailleurs licenciés interpellent l’Etat du Sénégal sur la nécessité de leur venir en aide.
Dakaractu

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