Russes et Américains se sont mutuellement accusés mardi de manoeuvres dangereuses entre deux de leurs navires de guerre en Méditerranée orientale mi-juin.
Le ministère russe de la Défense a accusé le navire américain USS Gravely de s’être approché le 17 juin à une distance « dangereuse » d’un patrouilleur russe, le Iaroslav Moudryï, et dénoncé une « violation grossière » du droit international. Mais le Pentagone a retourné l’accusation. Un responsable américain de la Défense a affirmé que c’est le navire russe qui s’est approché dangereusement du navire américain et a agi de manière « non sûre et non professionnelle ». Selon le responsable américain, le USS Gravely fait partie du groupe aéronaval du porte-avions Truman, dont les avions menaient des frappes aériennes sur la Syrie et l’Irak. Selon le ministère russe de la Défense, le USS Gravely « s’est permis de s’approcher dangereusement du patrouilleur russe Iaroslav Moudryï, à une distance de 60-70 mètres », et est ensuite passé devant lui « à une distance dangereuse de 180 mètres de sa proue ». Au moment de l’incident, le navire russe « se trouvait dans les eaux internationales (…) et n’effectuait pas de manoeuvres dangereuses à l’encontre du bâtiment américain », selon le ministère russe. Un responsable militaire américain a précisé que, circonstance aggravante, le navire russe arborait un signal visuel international signifiant qu’il manoeuvrait difficilement. Le navire russe « a déployé intentionnellement un faux signal », a déploré cette source. Les comportements comme celui du navire russe « font monter la tension inutilement » et « pourraient déboucher sur des malentendus ou des accidents provoquant des blessures ou des morts », a-t-elle ajouté. Les Etats-Unis discutent de cet incident avec les Russes « à travers les canaux militaires appropriés », a précisé Michelle Baldanza, une porte-parole du Pentagone. (Belga)