La Commission européenne a adressé mercredi « une notification de griefs » à Google, qu’elle soupçonne d’abus de position dominante avec son système d’exploitation Android.
En posant cet acte juridique, la Commission précise ce qu’elle reproche à l’entreprise en matière de droit de la concurrence et lui offre la possibilité de bâtir sa défense, avant une éventuelle sanction. Selon les conclusions préliminaires de l’organe de l’exécutif européen, le géant américain a abusé de sa position dominante en imposant des restrictions aux fabricants d’appareils Android et aux opérateurs de réseaux mobiles. Google a mis en place une stratégie relative aux appareils mobiles visant à préserver et à renforcer sa position dominante dans le secteur de la recherche générale sur l’internet, estime la Commission. « Au stade actuel de notre enquête, nous pensons que, par son comportement, Google prive les consommateurs d’un choix plus large d’applications et de services mobiles et que l’entreprise freine l’innovation émanant des autres acteurs, en violation des règles de concurrence de l’UE », a commenté la commissaire européenne en charge de la politique de concurrence, Margrethe Vestager. Google dispose désormais de douze semaines pour réagir et peut demander une audition orale à la Commission pour exposer sa position. En cas de sanction, Google s’expose à une amende représentant jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires, soit environ 7,4 milliards de dollars. (Belga)