A Kolda où elle anime des journées pédagogique organisées par le Réseau des Professeurs de Français pour l’Education des Filles et la Formation des Femmes en Afrique (REPROF/EFFA), Andrée Marie Diagne a exprimé sa préoccupation par rapport à la baisse du niveau des sénégalais en français. « C’est un constat réel dans notre pays », a-t-elle indiqué. Cette formatrice de la FASTEF de brandir des preuves. « Quand les enseignants ou les étudiants sont en grève, écoutez parler les responsables, vous avez un peu honte. Le français est menacé par la pratique du wolof qui est généralisée au Sénégal », a-t-elle déploré.
L’enseignante estime que le désamour de la lecture et l’abandon des livres figurent en bonne place parmi les raisons de cette baisse de niveau. « Maintenant, les élèves ne lisent plus. Dans les établissements, ce sont des photocopies qui sont distribuées aux apprenants et non des manuels. Comment voulez-vous que des élèves qui n’ont pas de livres, ni les œuvres intégrales ni les manuels puissent être à l’aise quand ils parlent français », s’interroge-t-elle. Avant de conclure : « Le wolof est en pleine expansion, le français en fait les frais ».
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