mardi, avril 16, 2024

La réélection de Sassou Nguesso au Congo fait polémique: cinq candidats appellent à contester pacifiquement

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Cinq candidats à la présidentielle du 20 mars au Congo ont appelé à une « opération villes mortes » à partir de mardi dans tout le pays pour contester la réélection de Denis Sassou Nguesso, après déjà 32 ans au pouvoir.

Deux jours après la proclamation officielle des résultats ayant donné le chef de l’Etat vainqueur au premier tour avec plus de 60% des voix, ses cinq principaux concurrents sont apparus unis samedi pour contester la régularité du scrutin, et appeler le peuple à des « actions pacifiques », conscients du risque de répression dans ce pays au passé violent. La population congolaise reste hantée par le spectre des guerres civiles de la décennie 1990 – pendant laquelle M. Sassou Nguesso avait repris le pouvoir, en 1997 – et du début des années 2000. Plus récemment, des troubles meurtriers avaient terni la campagne pour le référendum constitutionnel d’octobre, qui a permis un changement de Constitution autorisant M. Sassou Nguesso à se représenter, et la présidentielle s’est tenue sous black-out, le pouvoir ayant fait couper tous les réseaux de télécommunication et internet. Dans une déclaration commune, les cinq opposants engagent « le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des actions reconnues par la loi: villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques jusqu’au respect du verdict des urnes ». La première « opération ville morte » est programmée pour mardi. Dans leur déclaration dite « du 25 mars », les cinq candidats ayant choisi d’affronter M. Sassou par les urnes en dépit de leur opposition au changement de constitution qualifient de « forfaiture » les conditions de la tenue du scrutin et les résultats annoncés par le gouvernement. Unis par une alliance électorale forgée avant le vote de dimanche pour tenter de mettre fin au long règne du président sortant, ils annoncent leur intention de déposer des recours devant la Cour constitutionnelle, car « la vérité », selon eux, est que M. Sassou Nguesso « a perdu l’élection présidentielle, malgré toute la fraude massive et grossièrement organisée dans un climat délétère ». L’AFP a obtenu samedi la confirmation que ce texte avait été signé par Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15% des voix, selon le décompte officiel), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14%), Claudine Munari, André Okombi Salissa et Pacal Tsaty Mabiala. Leur déclaration semble réaliser une synthèse entre les vues de M. Kolélas, qui avait fait savoir son intention de contester les résultats du scrutin par des voies légales, et celles du général Mokoko, qui avait exhorté jeudi la population à la « désobéissance civile », terme que les autorités avaient assimilé à une « insurrection » et qui n’apparaît pas dans l’appel « du 25 mars ». (Belga)

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