La célébration de la Journée Internationale de la Femme a coïncidé cette année avec une malheureuse affaire de recrutement et de trafic de jeunes filles à Kolda. Ainsi, les femmes du Fouladou ont profité de la marche organisée ce 8 mars pour hausser le ton et décrier ce phénomène qu’elles trouvent « inadmissible ».
« Nous condamnons fermement ce recrutement de jeunes filles qui ne se fait pas de manière publique ni officielle. Il parait que l’auteur a été identifié. Nous voulons comprendre, il faut que toute la lumière soit faite sur cette affaire », a martelé la porte parole des femmes, l’Honorable Députée Ayatou Taibou Baldé.
Les femmes ont profité de cette manifestation pour plaider aussi pour « un meilleur accès au foncier, à l’eau potable … » mais aussi « aux services sociaux de base ». Non sans déplorer « l’extrême pauvreté de la femme rurale » qui continue de se servir du pilon et de tirer de l’eau avec une corde.
Dans ce tableau sombre figure aussi les mariages forcés, les grossesses précoces, l’excision, les fistules entre autres maux dont souffre les femmes koldoises. A cela s’ajoute, « la question de la parité qui est loin d’être respectée » mais aussi « les difficultés d’accès des femmes aux postes de responsabilité et leur présence faible dans les instances de décision », a déploré Taibou Baldé.
Ainsi, les femmes lancent un appel pour un large consensus autour de la promotion et de la défense des droits de la femme.
ismaila.mansaly@koldanews.com