samedi, avril 20, 2024

Venezuela: les solutions de la crise économique…

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Au Venezuela, une décennie de prospérité a accentué la dépendance historique au pétrole de ce pays corseté par la régulation, provoquant une profonde crise économique, tandis que le gouvernement de Nicolas Maduro met en avant les millions investis dans les programmes sociaux.

Combien d’argent le pays a-t-il tiré du pétrole?

Entre 2004 et 2015, le pays aux plus grandes réserves de brut du monde a perçu quelque 750 milliards de dollars (674 milliards d’euros), selon les chiffres officiels.

Le prix du pétrole vénézuélien, qui a connu un pic à 103,42 dollars (93 euros) le baril en 2012, est tombé à 47,05 dollars (42 euros) à la fin de l’année 2014.

Ce qui a provoqué une baisse d’un tiers des importations par rapport à 2012, entrainant une pénurie d’aliments et de médicaments à travers le pays.

De son côté, le gouvernement soutient qu’entre 1999 et 2014, le chavisme (du nom du défunt président Hugo Chavez) a destiné 718 milliards de dollars (645 milliards d’euros) aux programmes sociaux, soit près de neuf fois plus que durant la période 1983-1996.

Pourquoi les caisses sont-elles vides?

Malgré cette décennie de prospérité, la plus longue en un siècle d’exploitation pétrolière, les réserves internationales du Venezuela se sont réduites de près de moitié depuis 2012: elles sont actuellement de 15 milliards de dollars (13,4 milliards d’euros).

En parallèle, les dettes n’ont fait que croître. La dette externe s’élevait à 250 milliards de dollars (224 milliards d’euros) en avril 2015, selon le cabinet Ecoanalitica. Rien que l’an dernier, le gouvernement socialiste a déboursé 27 milliards de dollars (24 milliards d’euros) d’intérêts, selon le président Nicolas Maduro.

Les dettes commerciales accumulées de ce pays, qui tire 96% de ses revenus du pétrole, sont de quelque 12,5 milliards de dollars (11 milliards d’euros), fermant la porte à plusieurs fournisseurs dans différents secteurs, ce qui n’a fait qu’aggraver la pénurie.

Nicolas Maduro affirme que l’inflation et la pénurie sont le fruit d’une guerre économique visant à le faire partir.

Le déficit public se situe entre 18 et 20% du PIB, selon des analystes privés, et pour financer le déficit et ses programmes sociaux, le gouvernement a fait « tourner la planche à billets », jugent-ils.

Quel est le niveau de régulation?

La politique du défunt président Hugo Chavez (1999-2013), poursuivie par Nicolas Maduro, est basée sur le rôle central de l’Etat dans l’économie et laisse peu de place à l’initiative privée.

En 2003, le chavisme a mis en place un sévère contrôle des prix et des changes à travers lequel il fixe la marge bénéficiaire et monopolise les devises. Cette situation, ajoutée à des importations massives, est devenue un obstacle pour le développement de l’industrie, dont l’accès aux devises est très limité.

Selon l’opposition, le gouvernement a exproprié 1.200 entreprises, dont 300 de l’industrie alimentaire qui sont inopérantes.

Dans ce contexte, l’économie s’est contractée deux années de suite (-3,9% en 2014 et -5,7% en 2015) et l’inflation a atteint 180,9% en 2015.

Les industriels se plaignent en disant que le contrôle des prix ne leur permet pas de couvrir leurs coûts de production, ce qui accroit la pénurie.

Source: RTLInternational

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