vendredi, mars 29, 2024

Le Carnaval de Rio commence sous la menace du virus Zika…

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Le virus Zika, transmis par des moustiques, joue les trouble-fête dans le carnaval de Rio qui débute vendredi : au moment où le Gros roi Momo donnait le coup d’envoi des festivités, des chercheurs brésiliens annonçaient avoir détecté sa présence active dans la salive et l’urine.

Ces scientifiques de l’institut de recherche Oswaldo Cruz (Fiocruz) ont appelé à prendre des précautions, « tout particulièrement pour les femmes enceintes » car le virus est associé à une explosion de cas de microcéphalies chez les nourrissons, une maladie congénitale.

Il faut « éviter d’embrasser évidemment, si on est avec quelqu’un qui peut être infecté », même si pour l’heure cette découverte « ne signifie pas qu’il existe une capacité de transmission par la salive et l’urine », a souligné le président de la Fiocruz, Paulo Gadelha.

Le virus peut aussi être transmis par voie sexuelle, comme l’ont découvert cette semaine les autorités sanitaires des Etats-Unis.

Or, le carnaval est synonyme de forte concentration humaine et de festivités frénétiques et sans retenue.

Le gouvernement distribue tous les ans gratuitement des millions de préservatifs pour le carnaval : cette année, cinq millions dans 17 villes.

« Cette année, il va falloir embrasser et faire l’amour virtuellement », a lancé un journaliste brésilien, présent à la conférence de presse de Fiocruz dans la zone nord de Rio.

A quelques kilomètres de là, dans la zone sud à Botafogo, le gros roi Momo, symbole de tous les excès et figure tutélaire du carnaval, recevait les clés de la ville des mains du maire et déclarait « ouvert avec beaucoup de joie, fraternisation et paix le meilleur carnaval de cette ville merveilleuse! », qui accueillera les jeux Olympiques du 5 au 21 août prochain.

« Nous ferons une olympiade inoubliable », a-t-il promis.

Les autorités estiment que cinq millions de personnes – dont plus d’un million de touristes brésiliens et étrangers – danseront la samba, jour et nuit pour certains, et consommeront des milliers de litres de bière glacée pour combattre la chaleur de l’été austral.

La maire de la ville, Eduardo Paes, a déclaré qu’il fallait « être attentif au Zika », assurant que le combat contre le virus « dépend de chacun de nous ».

– ‘Oublier tout ça’ –

Malgré cette menace, la plupart des Brésiliens veulent s’amuser en laissant derrière eux la crise économique et le chômage qui frappent la 7e économie mondiale.

« Le carnaval, c’est pour oublier tout ça et faire tout ce qu’on veut, comme beaucoup d’hommes qui se déguisent en femmes », déclare à l’AFP Teresa Curi, vendeuse de déguisements dans la traditionnelle zone commerciale judéo-arabe du centre ville.

Boudé pendant des années en raison de la violence, le carnaval de rue connaît un regain depuis la « pacification » de centaines de favelas en vue de la Coupe du monde de football 2014 et des JO de cette année.

Au total, 505 « blocos », ces groupes carnavalesques où l’on défile déguisé ou pas au son des percussions et de la samba, prendront d’assaut les rues dans le seul but de danser, s’amuser et draguer.

Le plus traditionnel, « Cordao de Bola Preta », devrait drainer deux millions de personnes samedi matin au centre de Rio.

Dans les ateliers de la Cité de la samba, artisans et couturières peaufinent chars et costumes des 12 grandes écoles de samba qui défileront sur le sambodrome devant 70.000 spectateurs dans l’espoir de décrocher le titre de « championne du carnaval » dimanche et lundi dans la nuit.

Des stars du football comme Neymar, 23 ans, du FC Barcelone, actuellement en démêlés avec la justice pour évasion fiscale, et le roi « Pelé », 75 ans, seront célébrées par l’école Grande Rio, qui consacre son défilé à la ville de Santos et son club de football, où sont nées ces deux vedettes.

L’école Uniao da Ilha a pris pour thème les jeux Olympiques, mais son directeur, Marcio André Mehry de Souza, ne cache pas à l’AFP son dépit de n’avoir obtenu aucun parrainage de la mairie ni du Comité Rio-2016 malgré ce choix.

« La situation est difficile depuis quatre ou cinq ans. Mais cette année, ça a été pire parce que tout le monde est en crise et que le prix du matériel a augmenté », déplore-t-il.

Source: RTLInternational

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