vendredi, avril 26, 2024

COP21 – Les ONG demandent un sursaut d’ambition et craignent un accord au rabais

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La nouvelle version du projet d’accord climatique diffusée mercredi après-midi par la présidence française de la COP21 ne rassure guère les ONG qui craignent la conclusion d’un accord qui ne soit pas à la hauteur des enjeux climatiques. Les associations environnementales demandent aux décideurs politiques de se ressaisir alors que la Conférence des Nations unies sur le Climat entre dans son sprint final au Bourget, au nord de Paris.

« Certains mots du texte sont souillés par les empreintes digitales des Etats producteurs de pétrole. C’est un mélange du bon, de la brute et du truand, mais nous avons encore trois jours pour évacuer le pire et avoir un accord décent », a réagi Kaisa Kosonen de Greenpeace. « Nous commençons à nous impatienter », ajoute Juliette Boulet, « energy campaigner » chez Greenpeace. « Il y a encore des éléments intéressants dans le texte, comment la mention de l’objectif d’1,5°C. Mais on a l’impression que les politiques n’ont toujours pas compris qu’une transition énergétique est en marche et que c’est elle qui contribue à atteindre un pic dans les émissions de gaz à effet de serre ». Pour l’ONG, un objectif de limitation à 1,5°C du réchauffement global va nécessairement de pair avec un abandon des énergies fossiles pour 2050. Même son de cloche du côté du Réseau action climat France, qui reconnaît que le nouveau brouillon « contient moins de crochets et d’options » et souligne que la limite de réchauffement d’1,5°C reste une option mais regrette dans le même temps que « les moyens et la feuille de route pour respecter ce seuil manquent toujours à l’appel ». Pour le collectif d’ONG, « il reste 24 heures pour réinjecter de l’ambition dans ce texte. » « Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, pourtant le temps presse », a réagi pour sa part Oxfam-Solidarité. « La possibilité de fixer de nouveaux objectifs de financement à partir de l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, soit en 2020, n’est pas écartée. C’est déjà ça », souligne l’ONG, pour qui « c’est la seule option pour les pays en développement de voir les montants de l’aide internationale augmenter dans les années à venir. » (Belga)

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