vendredi, mars 29, 2024

Volkswagen : la tricherie sur les émissions de CO2 se dégonfle

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Volkswagen a déclaré mercredi ne pas avoir menti sur le niveau d’émission de CO2 de 800.000 voitures, contrairement à ses affirmations début novembre, mais il reste empêtré dans le scandale des moteurs truqués.

« Après des contrôles internes et mesures complètes, il est dorénavant établi que sur presque tous les modèles, les émissions effectives de CO2 correspondent aux valeurs indiquées » dans les spécifications techniques, selon un communiqué du constructeur.

« Le soupçon de manipulation illégale des données sur la consommation (…) ne s’est pas vérifié », ajoute le groupe aux douze marques.

Déjà embourbé depuis septembre dans un vaste scandale pour avoir truqué le moteur de onze millions de voitures pour fausser les tests anti-pollution, Volkswagen avait fait début novembre une autre révélation choc: à la faveur d’une enquête interne, le groupe avait découvert que des voitures émettaient en réalité plus de dioxyde de carbone CO2, le gaz le plus montré du doigt dans le réchauffement climatique, qu’indiqué sur leur fiche technique.

A l’époque, le constructeur avait précisé que cela pouvait concerner quelque 800.000 véhicules, y compris des voitures essence, et qu’il lui en coûterait autour de deux milliards d’euros. Ces charges n’ont désormais plus lieu d’être, indique Volkswagen, qui n’exclut toutefois pas un éventuel « impact économique mineur ».

Par ricochet, Volkswagen ne devrait plus être soupçonné de fraude fiscale, alors qu’une enquête avait été ouverte fin novembre par la justice allemande contre cinq employés du constructeur. En effet, comme le prix de la vignette automobile allemande est lié depuis 2009 au niveau d’émission de CO2 de la voiture, si celui-ci avait été en réalité plus élevé qu’affiché, la vignette aurait due être facturée plus cher.

-« bonne nouvelle » –

Les derniers contrôles réalisés ont quand même trouvé « de légères déviations de mesure sur seulement neuf modèles de la marque Volkswagen », représentant un petit 0,5% de la production annuelle de celle-ci, poursuit le groupe dans son communiqué.

Ces modèles vont être réexaminés par un service technique indépendant pour vérifier s’ils présentent bien ou pas une variation « de quelques grammes de CO2 en moyenne » (émis par kilomètre) par rapport à ce qui est inscrit dans leurs fiches techniques.

Les marques Audi, Skoda et Seat vont aussi avoir recours à une procédure similaire sur les véhicules initialement soupçonnés.

Le dégonflement de cette tricherie au CO2 poussait l’action Volkswagen au sommet de la Bourse de Francfort. A 12H21 GMT, le titre grimpait de 5,56% à 130,95 euros, largement en tête de l’indice Dax.

« C’est une bonne nouvelle concernant cette question du CO2 et de l’éventuel coût financier qui y était associé », a reconnu Michael Punzet, analyste chez DZ Bank, qui ajoute tout de même que ce flux d’informations contradictoires « pourrait peser négativement sur l’image de VW ».

Surtout l’analyste souligne que, de son point de vue, « cela n’a aucun lien avec le problème de la tricherie sur les émissions polluantes » d’oxydes d’azote (NOx). Dénoncé par les autorités américaines, Volkswagen a admis en septembre avoir équipé onze millions de véhicules, surtout en Europe, d’un logiciel pouvant fausser la mesure du NOx.

La facture cumulée de la remise aux normes des véhicules, avec un gigantesque rappel organisé à partir de janvier, le dédommagement décidé pour les automobiles américains concernés, et les multiples procès et amendes auxquels le groupe risque d’être confronté n’est pas encore connue. Volkswagen a déjà provisionné 6,5 milliards d’euros pour y faire face, ce qui a fait tomber ses résultats dans le rouge au trimestre dernier, pour la première fois depuis quinze ans.

Si l’affaire de la tricherie sur le CO2 devrait apporter un petit répit au nouveau patron de Volkswagen, Matthias Müller, c’est essentiellement sur le scandale des moteurs truqués qu’il devrait avoir à répondre aux questions jeudi, lors d’une conférence de presse prévue à Wolfsburg (nord). Le président du conseil de surveillance Hans Dieter Pötsch, récemment nommé, sera présent également.

Source: RTLInternational

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