samedi, avril 20, 2024

Maroc : 15e Festival international du film de Marrakech

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La 15e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM) s’ouvre ce vendredi, avec comme président du jury le réalisateur américain Francis Ford Coppola. Plus d’une vingtaine de films seront projetés, dont quinze en sélection officielle.

C’est l’heure du levé de rideau pour la très attendue 15e édition du Festival international du film de Marrakech (FIFM). Cette année, le président du jury de cette grand-messe du cinéma n’est autre que l’immense Francis Ford Coppola, réalisateur, entre autres, de la mythique trilogie Le Parrain. De là à penser que le FIFM a un petit penchant pour le  » mafia movies », il n’y a qu’un pas que certains auront vite franchi puisqu’en 2013 déjà, ce festival accueillait déjà un autre maître du genre, Martin Scorsese.

Mais les gangsters hollywoodiens resteront loin des débats. C’est l’autre grand pôle du cinéma nord-américain, le Canada, qui sera à l’honneur. Un pays qui compte de nombreux réalisateurs célèbres, notamment David Cronenberg et James Cameron, dont les blockbusters Titanic et Avatar demeurent encore à ce jour les deux plus grands succès de l’histoire du cinéma. Les acteurs canadiens ne sont pas en reste, puisqu’ils comptent parmi leurs vedettes l’hilarant Jim Carrey ou le sublime Ryan Gosling. Une délégation canadienne présidée par le réalisateur Atom Egoyan, qui recevra un prix honorifique le 6 décembre, est spécialement invitée à participer au 15e FIFM, ce qui devrait encore pimenter la fête.

Cinéma du monde

Du côté de la sélection officielle, 15 films seront en compétition pour l’Étoile d’or. Leur point commun : la jeunesse des réalisateurs qui présenteront à la Ville Ocre leur première ou seconde oeuvre. Mais la sélection de 2015 consacre aussi une grande place au cinéma du monde avec toute sa diversité, puisque les spectateurs voyageront du Maroc au Brésil en passant par le Japon, l’Islande, le Liban et l’Iran.

Parmi les films phares en sélection : Insoumise, réalisé par le cinéaste belgo-marocain Jawab Rhalib, dont le premier rôle est tenu par Sofiia Manousha, nouvelle égérie du cinéma d’auteur français. Celle-ci incarne une jeune diplômée chômeuse marocaine qui décide de quitter son pays pour un travail de saisonnière en Belgique. Déracinée et exploitée, elle prendra la tête d’une petite révolution au sein de l’exploitation. Impossible aussi de ne pas parler de Babai, du Serbe Visar Morina, qui évoque l’histoire d’un enfant abandonné par son père à la veille de la guerre du Kosovo.

Le jury, composé entre autres de la comédienne marocaine Amal Ayouch, du réalisateur italien Sergio Castellitto ou encore de l’actrice indienne Richa Chadda, aura l’embarras du choix
Autre œuvre qui ne manquera pas de séduire le public : Very big shot de Mir-Jean Bou Chaaya, un film de gangsters qatari-libanais (qui pourrait taper dans l’œil de Coppola…) où un repris de justice repenti se retrouve impliqué dans un trafic d’amphétamines à la frontière syro-libanaise. Mais au final, c’est peut-être Virgin Mountain de l’Islandais Dagur Kari, un ovni audiovisuel où un géant empoté et morose voit sa vie bouleversée par l’amour, qui saura toucher le cœur du jury. Dans tous les cas, ce dernier, composé entre autres des comédiens Sami Bouajila (France-Tunisie), Amal Ayouch (Maroc) ou Richa Chadda (Inde), et des réalisateurs Sergio Castellitto (Italie) et Jean-Pierre Jeunet (France), aura l’embarras du choix.

Master-classes de classe internationale

En marge de la compétition, neuf autres films seront présentés au public, parmi lesquels le film d’ouverture Rock the Kasbah de Barry Levinson, tourné au Maroc en 2014, avec l’acteur principal Bill Murray à qui le festival rend également hommage cette année. La sélection de sept films  » coups de cœur » du festival sera quant à elle marquée par la projection du film marocco-espagnol La Isla, de Ahmed Boulane, une comédie politique qui revient sur la crise dite de l’îlot Leïla entre le Maroc et l’Espagne en 2002.

Dernier rendez-vous très attendu : les master-classes. Autant dire qu’elles attireront les foules puisque cette année, trois grands noms du cinéma mondial seront présents pour les animer : l’Iranien Abbas Kiarostami, le Sud-Coréen Park Chan-Wook et l’Allemand d’origine turque Fatih Akin. Sacré casting !

Avec le FIFM, le Maroc s’offre ainsi une belle vitrine internationale. Mais celle-ci ne devrait pas faire oublier pour autant la censure que le royaume pratique sur certaines de ses propres productions cinématographiques. Le film Much Loved de Nabil Ayouch, interdit de projection sur le territoire marocain en mai, est là pour le rappeler. Preuve que le chemin est encore long pour aligner l’image que le Maroc veut refléter à l’extérieur de ses frontières avec la réalité de sa liberté cinématographique.

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