vendredi, avril 19, 2024

COP21: à Séoul, François Hollande appelle au partage des technologies

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Le président français François Hollande a estimé mercredi que les pays développés devaient partager leurs technologies de lutte contre le réchauffement climatique avec les pays émergents pour obtenir un accord à Paris, lors d’une visite en Corée jugée « très utile » dans les négociations.

Cette première visite en Corée du sud d’un chef d’Etat français depuis quinze ans, qui coïncide avec le 130e anniversaire des relations bilatérales, témoigne de l’activisme diplomatique de la France, pays hôte de la COP21 qui s’ouvre à la fin du mois.

« Tout l’enjeu de la conférence de Paris, ce n’est pas simplement de fixer des normes, des contraintes, c’est aussi de faire un grand pari technologique, de ne pas avoir peur de partager la technologie. C’est à mon sens ce qui fera l’échec ou le succès », a dit M. Hollande à la presse.

Rappelant que les pays émergents avaient provoqué l’échec de la conférence de Copenhague en 2009, M. Hollande a jugé que « si les pays ne sont pas convaincus qu’il y aura un nouveau cycle de développement grâce aux technologies que nous pouvons partager, ces pays ne s’engageront pas ».

Le président français a en particulier estimé que les pays développés devaient « promettre à l’Inde », quatrième pollueur de la planète, d’appuyer son plan de développement des énergies renouvelables.

Il a également plaidé pour que les pays développés abondent au plus vite le Fonds vert, mécanisme onusien de financement dont le siège est en Corée, pour être crédibles sur leurs engagements.

« S’il n’y a pas d’alimentation de ce Fonds, s’il n’y pas de versement aux pays, il y aura un doute. C’est pour ça qu’il est très important qu’aujourd’hui puissent être annoncées les premières distributions de ce Fonds aux pays qui mettent en oeuvre des énergies renouvelables et qui sont les plus vulnérables », a-t-il insisté.

Ce Fonds a pour objectif de canaliser les financements des pays développés vers des projets d’adaptation et d’atténuation au changement climatique dans les pays en développement.

Le but fixé par les Etats est de réussir à financer le Fonds à hauteur de 100 milliards de dollars par an d’ici à 2020.

– Le rôle « utile » de la Corée –

M. Hollande a insisté sur le soutien que pouvait apporter la Corée du Sud, pays d’Asie affichant son volontarisme en matière d’environnement, dans les négociations à mener d’arrache-pied d’ici à la COP21.

« Si je suis là aujourd’hui, c’est bien parce que ne nous devons pas attendre Paris: nous devons préparer Paris, il y a la pré-COP21 (…) il y a aussi la réunion du G20 (à Antalya en Turquie, NDLR) où se trouveront dans la même enceinte les principaux acteurs », a déclaré le président français en ouvrant une table ronde à Séoul sur le climat et la croissance verte.

« La réussite de Paris, c’est avant Paris, c’est pourquoi je pensais qu’avant Paris il fallait passer par Séoul ».

Premier pays d’Asie à avoir mis en place un marché national du carbone, la Corée du Sud peut dans l’enceinte du G20 jouer le rôle de facilitateur entre les pays les plus industrialisés du G7 et les grands pays émergents les plus réticents à un accord à Paris, en particulier l’Inde, quatrième pollueur de la planète.

Selon M. Hollande, « la Corée est particulièrement impliquée dans la préparation de ce rendez-vous et elle sera très utile dans le processus ».

M. Hollande a évoqué parmi les soutiens « la personnalité évidente » du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et Lee Hoesung, le nouveau président du Giec (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, dont les travaux font référence dans les négociations climatiques), « qui nous sera très précieux dans la phase conclusive de la conférence ».

Accompagné par plusieurs ministres (Affaires étrangères, Ecologie, Culture, Finances), le président français s’exprimait après une visite de deux jours en Chine où il s’est entendu avec son homologue Xi Jinping pour un accord contraignant à Paris, assorti d’une clause de révision, une nette évolution de la position de Pékin.

Il a débuté sa visite à Séoul par la visite d’un incubateur de start-up et devait ouvrir avec son homologue Mme Park Geun-Hye des forums économique et universitaire, avant de terminer par une cérémonie à la présidence coréenne et de signer des accords.

Source: RTLInternational

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